Steven Dubois, «Personnalité de l’année» dans le milieu sportif selon La Revue

Publié le 30 déc. 2025
Lecture : 3 minutes

Raphaël Isselet

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Désigné « Personnalité de l’année » dans le domaine sportif par les membres de la rédaction de La Revue, le Terrebonnien Steven Dubois se lance à grandes foulées vers les Jeux olympiques de Milan-Cortina dans quelques semaines seulement.

Steven Dubois est un nom incontournable du patinage de vitesse canadien. Après plusieurs années au plus haut niveau, il se classe au sommet de sa discipline avec une constance remarquable.

Pour lui, 2025 a débuté sur les chapeaux de roues. Aux mondiaux de patinage de vitesse, en mars dernier, il a récolté 5 médailles d’or, sur ses distances de prédilection, mais aussi sur les épreuves par équipe avec Team Canada.

Année olympique oblige, la saison de Steven Dubois a commencé tôt cette année. Entre les championnats du monde de mars et le début de sa saison, il s’est seulement arrêté trois semaines. « On voulait essayer d’aller chercher le record du monde cette année. On a donc essayé [d’améliorer] la musculation, pour aller chercher plus de force, pour avoir plus de vitesse, parce que j’étais passé à un dixième du record du monde l’année passée sur le 500 m », explique le patineur.

Des blessures gênantes

Alors que, jusqu’à présent, il avait été épargné par les blessures, Steven Dubois a vécu une année plus compliquée sur ce plan-là. De petites blessures durant la préparation, puis une blessure plus importante au labrum (hanche) qui va le tenir éloigné de la glace pendant quelque temps. « Je me suis déchiré le labrum en juillet, juste avant les sélections olympiques. J’ai fait de la récupération jusqu’en septembre. La préparation a été quand même bien, mais je n’étais pas dans une forme optimale pour la première étape de Coupe du monde », précise l’athlète.

Malgré cela, la saison de Steven n’aura pas été ratée, loin de là. « Ça n’allait pas super bien en Coupe du monde, normalement j’ai tendance à gagner un peu plus mes courses, mais là je terminais troisième, sixième. J’étais vraiment constant, mais il m’en manquait juste un peu. Je suis quand même en confiance. Ça va être une bonne année. Là, en entraînement, ça va vraiment bien », dit-il.

Objectif olympique

Courir pour Team Canada comporte ses avantages, mais aussi ses difficultés. « Honnêtement, c’est presque plus difficile de se classer au Canada que de performer à l’international. On est une équipe super forte, on s’aide beaucoup à l’entraînement, on se pousse sur la tactique et les techniques. L’équipe se pousse vers le haut. »

Les Jeux olympiques approchant, il est maintenant tourné vers la conquête de titres olympiques, mais sans se fixer d’objectifs chiffrés. « Je pense que je peux faire cinq podiums, mais je ne pourrais aussi sortir de là avec aucune médaille. J’ai une moyenne autour de 60 % de podiums en Coupe du monde, et c’est le même format aux JO. Mais c’est tellement imprévisible », explique Steven.

Mais pour autant, il n’ira pas aux Jeux avec autant de pression que lors des précédentes éditions. « Je pense vraiment profiter des Jeux, ça va probablement être mes derniers. Vivre la vie des Jeux, c’est ce qui m’avait manqué un peu à Beijing, ç’a tellement passé vite que je n’ai pas eu l’impression d’en avoir profité. Cette année, j’aimerais vraiment pouvoir en profiter », raconte Steven Dubois.

Un patineur tourné vers le futur

Même si le patinage est son métier et sa passion, ce n’est pas toute sa vie. « L’année passée, je me suis acheté une maison avec ma copine, c’est quelque chose qui m’a pris beaucoup de temps, avec les rénovations. Mais c’est tellement positif. J’ai hâte de retourner à la maison chaque fois », confie-t-il.

Et puis, même si ce n’est pas encore à l’ordre du jour, les blessures de cette année lui ont fait prendre conscience du passage du temps. « Ça a été un coup de fouet. Je ne suis pas vieux, mais je vieillis. Il y a un couple d’années, je n’avais mal nulle part, aujourd’hui, mon dos fait mal, j’ai mal aux mains, aux épaules… Je n’ai pas d’échéance, mais je ne sais pas si je vais me rendre aux prochains jeux. À partir de maintenant, ça va être d’année en année », termine Steven.

Quoi qu’il en soit, à quelques semaines de l’ouverture, on ne peut que lui souhaiter la meilleure réussite, pour faire briller haut la flamme de Lanaudière.