Le projet de Terrebonne retient l’attention des analystes

Le président du Centre régional universitaire de Lanaudière (CRUL), Guillaume Tremblay, accompagné des représentants du Groupe DDM (firme qui a analysé les candidatures) et du Conseil de gouvernance du CRUL, a dévoilé les résultats de l’appel de candidatures des milieux de vie en vue d’accueillir un futur campus universitaire dans Lanaudière cet après-midi, 8 février. C’est le dossier de la Ville de Terrebonne qui a retenu l’attention des analystes.

Face au faible taux de diplomation universitaire dans la région, cette étude consultative permet de constater que quatre milieux se sont mobilisés afin de faire valoir leur candidature en vue d’augmenter l’offre universitaire sur le territoire.

Rappelons que quatre grandes familles de critères ont été évaluées par la firme indépendante, le Groupe DDM : le transport routier et les déplacements, le contexte socioéconomique, les infrastructures, les équipements et les services et la vision de l’implantation d’un campus. Le rapport final permet de conclure que chaque territoire possède des avantages indéniables en tant que milieu de vie, mais que la proposition émanant de la Ville de Terrebonne respecte un plus grand nombre de critères essentiels à l’établissement d’un campus universitaire.

En complément, la proposition du groupe immobilier privé situé à Joliette possède également plusieurs avantages comparatifs et revêt une candidature à considérer en vue d’assurer qu’une offre universitaire soit présente pour les territoires plus au nord de la région de Lanaudière.

Un signal fort

La Ville de Terrebonne prend donc une longueur d’avance dans le dossier. Le maire de la municipalité, Mathieu Traversy, est heureux de l’annonce du CRUL, mais il ne tient rien pour acquis. « On va continuer nos représentations avec l’université répondante du dossier. On a des bons partenaires et je suis content de voir que le document a su plaire à la firme DDM qui a analysé le projet. On va continuer le travail amorcé », d’ajouter le maire de Terrebonne.

« Je me réjouis de constater l’effervescence et la volonté de plusieurs milieux de vie de permettre aux futurs étudiants de se former ici et à nos entreprises de poursuivre le développement des compétences de leur main-d’œuvre. Il s’agit d’un signal fort que Lanaudière mérite d’avoir un campus universitaire d’envergure afin d’accroître le taux de diplomation universitaire et au final, d’être une région plus productive et qualifiée », commente Guillaume Tremblay, président du Centre régional universitaire de Lanaudière et maire de Mascouche.

Repentigny et l’offre décentralisée 

Par ailleurs, la position du maire de Repentigny, Nicolas Dufour, demeure la même. Rappelons que Repentigny se désengageait de la démarche du CRUL en novembre dernier, préférant présenter son projet de manière indépendante.

« On va continuer de travailler de la façon dont le premier ministre François Legault et la ministre de l’Enseignement supérieur Pascale Déry nous ont dit durant la dernière campagne… que les villes qui veulent avoir des cours universitaires travaillent directement avec le gouvernement pour avoir une offre décentralisée dans Lanaudière. Donc, on ne change pas de position, car on souhaite travailler directement avec le gouvernement, et on le fait depuis sa réélection. On pense que c’est beaucoup plus approprié que de passer par un appel de candidatures que l’on juge futile. L’appel de candidatures va désigner un seul endroit, tandis que nous, on croit à la mission première du CRUL qui a été fondée par Chantal Deschamps, qui dit qu’il faut avoir une offre décentralisée dans toute la région de Lanaudière. »

De leur côté, le premier ministre et député de L’Assomption, François Legault, et la députée de Repentigny et ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, ont indiqué « que le gouvernement ne souhaite pas mettre un sou dans du béton, mais bien dans des programmes universitaires ».

Soulignons que le rapport final de la firme DDM sera remis à l’université répondante, l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), afin qu’elle puisse se concerter auprès des deux universités partenaires (UQAM et UdeM) afin d’effectuer les représentations nécessaires pour accueillir ce futur campus universitaire.