Un reflet de notre société actuelle

  • Publié le 21 oct. 2022 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Stéphane Fortier

On le sait, il manque de personnel dans de nombreux domaines professionnels, mais la pénurie de main-d’œuvre frappe aussi le sport amateur, dont le hockey.

Au hockey mineur, on a besoin de bénévoles pour remplir les fonctions d’entraîneur, c’est vrai, mais il faut aussi des arbitres lors de la tenue de matchs. « La pandémie a fait mal, confie le Terrebonnien Martin Sigouin, arbitre en chef pour la région Laurentides-Lanaudière. On a perdu au moins 40 % de nos effectifs, si ce n’est pas plus. On parle ici d’arbitres plus expérimentés qui étaient officiels pour des matchs du bantam, du midget et du junior. Plusieurs d’entre eux ont abandonné. »

La relève est là, mais l’expérience manque. « Il n’y a pas de désintérêt des jeunes, au contraire. Cette année, nous avons reçu 200 candidatures, mais ça ne règle pas le problème si des gens d’expérience ne reviennent pas. On ne peut envoyer un jeune de 13-14 ans arbitrer des catégories élevées comme midget ou junior. On leur confie donc les novices et atomes », explique Martin Sigouin. Les arbitres reçoivent une solide formation et sont très bien encadrés.

Et les entraîneurs?  

Pour Vincent Déry, vice-président de l’Association du hockey mineur de Terrebonne, le manque d’entraîneurs est le reflet de notre société. « Ça demeure du bénévolat. C’est très prenant. On parle d’un milieu où les attentes des parents sont élevées. Ce n’est pas tout le monde qui a envie de se faire enguirlander par des parents mécontents. Et c’est la même chose pour les arbitres. Je ne suis pas certain que j’enverrais mon garçon de 14 ans se faire engueuler par des parents qui hurlent dans les estrades », déplore Vincent Déry avant de préciser qu’on parle toutefois d’une petite minorité de parents.

Dans le double lettre, la compétition est plus féroce, tandis que dans le simple lettre, même si les joueurs espèrent monter de classe, on veut d’abord s’amuser en jouant au hockey.   

À Mascouche

L’Association du hockey mineur de Mascouche vit aussi ses problèmes de pénurie de bénévoles. « Nous venons de finaliser le personnel pour nos 40 équipes et je vous dirais qu’il nous manque cinq ou six entraîneurs, indique Martin Daigneault, président de l’Association. Le hockey mineur, ça passe par les bénévoles. On éprouve particulièrement du mal à recruter pour les plus petites catégories, les joueurs les plus jeunes. Mais on ne laisse pas les bénévoles à eux-mêmes, on les encadre bien. » Pourquoi manque-t-on de bénévoles? « C’est très prenant. On parle de soirs et de fins de semaine », justifie-t-il en conclusion.

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