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24 novembre 2020

Gilles Bordonado - redactionlarevue@medialo.ca

Nathalie Bellavance met en demeure l’opposition de se rétracter

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©Archives

La conseillère Nathalie Bellavance a exigé des rétractations des conseillers Robert Morin, André Fontaine, Nathalie Lepage et Marc-André Michaud pour des assertions qu’elle juge diffamatoires.

La conseillère municipale de Terrebonne Nathalie Bellavance n’entend pas à rire avec sa réputation. Réagissant vivement à des éléments présentés récemment par des membres de l’opposition dans deux publicités qu’ils ont diffusées, elle exige par mise en demeure des rétractations des conseillers Robert Morin, André Fontaine, Nathalie Lepage et Marc-André Michaud, ces deux derniers, membres du parti Mouvement Terrebonne.

Les assertions se retrouvaient dans une publicité achetée par ces conseillers dans La Revue du 11 novembre et une brochure distribuée par le conseiller Morin dans son quartier le lendemain de la mise en demeure. Mme Bellavance juge que leur présentation est diffamatoire et qu’elle porte atteinte à sa réputation, car elle ne place absolument pas en contexte les propos tirés de son témoignage au procès des coaccusés Jean-Marc Robitaille, Daniel Bélec, Luc Papillon et Normand Trudel, le 16 octobre 2019.

« Vous faites référence, écrit-elle, à mon témoignage dans le procès de monsieur Robitaille, ne relatant que le fait que j’ai reçu un cadeau et que j’ai "entendu des bruits de fond" sans avoir dénoncé quoi que ce soit. »

La conseillère affirme qu’elle n’a rien à se reprocher, notant qu’elle a refusé ce cadeau non sollicité, une robe de chambre déposée à sa porte en 2009 par un fournisseur de la Ville. Surprise de l’envoi, elle rapporte l’avoir remis à un organisme en mentionnant au cabinet du maire qu’elle n’était pas d’accord ni à l’aise de recevoir un cadeau, quel qu’il soit. Elle souligne qu’il s’agit d’ailleurs du seul cadeau qu’elle a reçu et qu’elle l’a dénoncé. « Nous sommes loin de cadeaux somptueux tels que décrits, et comme mentionné, le libellé de la publicité est très trompeur », précise Mme Bellavance, qui dit avoir « participé activement dans l’enquête relative aux manquements et fraudes perpétrés par l’ancien maire Jean-Marc Robitaille et ses acolytes », avant d’ajouter : « [Et] c’est notamment grâce à ma collaboration dans l’enquête que l’ex-maire est présentement devant les tribunaux. »

Pas question de se rétracter

Marc-André Michaud et ses collègues conseillers ne se rétracteront pas : « On ne se laissera pas intimider. Cette mise en demeure est une stratégie pour bâillonner la liberté d’expression de conseillers de l’opposition, alors qu’il s’agit d’informations importantes et d’intérêt public pour les citoyens. Si Mme Bellavance veut nous poursuivre, c’est son choix, mais ça va coûter cher à la Ville. […] Si elle souhaite que nous discutions plus amplement de ses liens et de son parcours dans l’Équipe Robitaille, c’est son choix. » Il précise que « Mme Bellavance a attendu que l’UPAC débarque à l’hôtel de ville avant de collaborer à l’enquête et de prendre ses distances de l’Équipe Robitaille, avec laquelle elle a été élue en 2009, siégeant notamment à la Commission des finances. C’est seulement le 28 août 2016, plus d’un mois après les perquisitions de l’UPAC, qu’elle a officiellement quitté ce parti, avant de joindre l’Alliance démocratique de Terrebonne de Marc-André Plante en février 2017 ».

Action en justice

À la suite de la réponse des conseillers, Mme Bellavance a fait savoir qu’elle entreprendra une action en justice contre M. Morin et le parti Nouvel Élan Terrebonne, dont le nom et le logo apparaissent sur la brochure distribuée par son ex-conseiller. Elle poursuivra sa réflexion en ce qui a trait aux trois autres élus signataires de la publicité dans La Revue.

Dans un communiqué de presse diffusé le 20 novembre, la chef du NET, Valérie Quevillon, a souligné que son parti et elle se dissociaient totalement de la brochure de M. Morin, qui ne fait plus partie du NET depuis le 17 novembre. Non informés de cette publication, ils jugent que son contenu compte des insinuations qu’ils ne peuvent cautionner. Elle note aussi que sa formation demandera une analyse des comportements récents de M. Morin auprès d’instances en éthique et déontologie.  

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