Il faut réduire le navettage dans la MRC Les Moulins

  • Publié le 14 juin 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Stéphane Fortier

La MRC Les Moulins est la plus importante dans Lanaudière en termes de nombre de travailleurs (84 230) et un peu plus de la moitié d’entre eux sont ce qu’il convient d’appeler des navetteurs.

D’abord, il faut préciser qu’un navetteur, dans ce cas-ci, est un travailleur qui doit quitter son milieu de vie, son secteur, pour aller occuper un emploi ailleurs. La grande majorité des navetteurs moulinois se déplacent à Montréal (67%) et à Laval (20%). « Ce phénomène nous préoccupe. Nous aimerions que ces gens travaillent au sein d'entreprises d’ici, lance Claude Robichaud, directeur général de MRC Les Moulins. Pensez aux avantages que les travailleurs en retireraient ! Ça augmenterait leur qualité de vie et ça aurait un effet positif sur la conciliation travail/famille. Ils ne seraient plus pris tous les jours dans la circulation et contribueraient à diminuer les gaz à effet de serre », justifie M. Robichaud.

Au fil des années, la croissance économique est devenue l’une des principales caractéristiques de la MRC Les Moulins, plus florissante que jamais. « Il y a une grande variété d’entreprises, et donc de nombreux emplois de qualité offerts ici. Il faut le faire savoir, mettre ces emplois en valeur et il faut continuer d’élargir cette variété d’emplois. Les entreprises se doivent d’être plus attrayantes pour les travailleurs d’ici », soutient le directeur général. 

Une question de perception

Selon Claude Robichaud, il subsiste une fausse perception sur les types d’emplois offerts ici et sur la rémunération également, alors qu’il convient de s’appuyer sur une certaine réalité, voire une réalité certaine. « Les emplois offerts ici sont pourtant, je le répète, des emplois de qualité et bien rémunérés. Certains se sentent confortables et en sécurité avec leurs emplois à Laval ou Montréal. Ils ont acquis une ancienneté qui leur donne de bonnes conditions de travail. Ils sont venus s’installer à Mascouche ou Terrebonne, mais occupent toujours des postes à l’extérieur », constate-t-il. Le temps perdu sur la route demeure le plus grand désavantage du navettage, selon Claude Robichaud. Ce dernier croit que les navetteurs aimeraient rapprocher leur milieu de vie et de travail.

Est-ce que, depuis la pandémie, le télétravail a contribué à diminuer le navettage ?  Il faudrait voir, mais faire du télétravail pour une entreprise de Laval ou de Montréal contribue peut-être à diminuer la quantité de véhicules sur la route, mais ne vient en rien résoudre le problème de pénurie de main-d’œuvre de nos entreprises. 

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