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Reflet économique - Articles

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29 novembre 2023

Jean-Marc Gilbert - jmgilbert@lexismedia.ca

L’innovation comme passeport pour le marché international

40e - Reflet économique 2023-2024

La culture de l’innovation est une faculté primordiale pour qu’une entreprise connaisse du succès à l’international. Si cette culture est bien ancrée dans certaines entreprises, comme ­Plasticase, à ­Terrebonne, elle peut se développer davantage dans d’autres entreprises moulinoises et lanaudoises. La ­Société de développement international de ­Lanaudière (SODIL) est présente pour épauler les entreprises en la matière.

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­Jacques ­Fortin, directeur général de la ­SODIL. (Photo : ­Courtoisie)

Selon ­Jacques ­Fortin, directeur général de la ­SODIL, plusieurs facteurs sont à considérer pour connaître du succès dans un monde où la concurrence est omniprésente. « ­La numérisation et la décarbonation sont très importantes. La numérisation concerne tout ce qui passe par l’échange d’information et l’Internet des données. Concernant la décarbonation, il faut être conscient que la nature change et qu’il faut nous comporter autrement », ­explique-t-il.

Considérer rapidement le positionnement à l’international

En plus de devoir jongler avec l’enjeu de la pénurie de ­main-d’œuvre et de participer à des missions de recrutement à l’étranger pour combler ce besoin, les entreprises exportatrices doivent réaliser que « la culture de l’innovation » peut être le véritable fer de lance de leur organisation, selon M. Fortin. Cette culture n’est pas nécessairement innée, mais elle peut se développer. C’est notamment en gardant cette perspective en tête que la  SODIL, en partenariat avec plusieurs autres organismes locaux, accompagne les entreprises de la région. Un accompagnement qui doit idéalement débuter aussi tôt que possible dans le cycle de vie d’une entreprise. « ­Il y a 20 ou 25 ans, nous disions que les entreprises œuvrant dans le secteur des nouvelles technologies étaient presque condamnées à penser au marché mondial dès leur création. Maintenant, peu importe le secteur d’activités, il faut pratiquement songer à ce positionnement à l’international avant même de créer l’entreprise », souligne M. Fortin.

Pour les entreprises déjà établies et dans lesquelles cette culture de l’innovation est bien ancrée, elles auront la capacité d’opérer rapidement les changements nécessaires pour continuer à se démarquer. C’est notamment le cas de ­Plasticase et de ses valises et boîtiers de protection ­Nanuk, faits de plastique moulé. « ­Plasticase est le cas parfait d’une entreprise qui possède une culture axée sur l’innovation, considère M. Fortin. L’entreprise aurait pu frapper un mur pendant la pandémie de ­COVID-19. Elle devait se revirer de bord rapidement pour trouver de nouveaux marchés. »

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­La gamme ­Nanuk R, qui vient tout juste d’être lancée, permet à ­Plasticase de continuer d’offrir des valises de protection haut de gamme tout en réduisant de beaucoup son empreinte carbone grâce à l’utilisation de résine recyclée. Ici, on reconnaît le chef de la direction de ­Plasticase, ­José ­Chagnon, en compagnie du ­vice-président à l’innovation, ­Philippe ­Koyess. (Photo : ­Jean-Marc ­Gilbert)

L’exemple de ­Plasticase

C’est exactement ce que ­Plasticase a fait. « ­En 2020, nous nous sommes tournés rapidement vers la production de valises pour protéger les appareils et les équipements médicaux, se souvient le président et chef de la direction de Plasticase, ­José ­Chagnon. C’est ce qui nous a permis de connaître une croissance significative en 2020, malgré le contexte. Puisque la demande mondiale pour nos produits habituels était moindre, nous avons amplifié le développement de nouveaux produits pour diversifier notre offre », ajoute le président de l’entreprise qui exporte ses produits dans 45 pays répartis sur tous les continents. Ce n’est donc pas un hasard si l’entreprise de ­Terrebonne a été lauréate d’un prix dans la catégorie « ­Croissance soutenue à l’exportation » lors du ­Gala ­MercadOr ­Québec, en mai dernier. Et ce, quelques mois après avoir remporté ce même prix dans le volet régional, en plus de celui d'«Entreprise exportatrice de l'année ». Des prix qui ont tous été obtenus dans la foulée de l’inauguration du nouveau centre de créativité et d’innovation de ­Plasticase.

­Nanuk-R : place à la résine recyclée

Un des premiers « bébés » de ce centre de créativité et d’innovation est la gamme ­Nanuk-R, une nouvelle série de valises de protection haut de gamme, faites de résine recyclée. Cette série, produite en partenariat avec le ­Groupe ­Lavergne et qui vient tout juste d’être commercialisée, permet à l’entreprise de réduire significativement son empreinte carbone. « Ça représente une réduction de 70 % sur la matière plastique comme telle », évalue M. Chagnon. La création de cette nouvelle série est en parfaite adéquation avec l’un des objectifs principaux du plan de développement durable de l’entreprise de 150 employés, soit de réduire de 50 % les émissions de gaz à effets de serre de portée 1 et 2.

Bref, il n’y a que le gouvernement fédéral qui semble hésitant et qui préfère, pour l’instant, avoir recours à des produits américains plutôt qu’à ceux fabriqués ici pour protéger ses équipements militaires, souligne M. Chagnon. Le président de ­Platicase a bien l’intention de redoubler d’ardeur pour qu’Ottawa imite la ­Sûreté du ­Québec, la Gendarmerie royale du ­Canada et une multitude de corps policiers en faisant confiance à une entreprise d’ici.

Quoiqu’il en soit, ­Plasticase continue de croître, autant physiquement qu’en termes de chiffre d’affaires, comme en témoigne l’agrandissement présentement en cours de leur siège social sur le boulevard des ­Entreprises. Et ce n’est pas terminé, promet le chef de la direction.

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