Reflet économique - Articles
Retour29 novembre 2023
Lucie Charest - lcharest@medialo.ca
La Silicon Valley des services juridiques se trouve à Terrebonne
40e - Reflet économique 2023-2024
Constitué en 2015 par Me Nicolas Archambault et Me Michaël Lévesque, deux jeunes avocats, le cabinet Juriseo semble avoir trouvé la recette pour faire sa place, se démarquer, voire devenir chef de file. Leur vision du travail et de l’approche client a récemment permis d’atteindre les objectifs du plan stratégique quinquennal en moins d’un an.
Les associés, Me Nicolas Archambault et Me Michaël Lévesque, deux avocats qui développent une approche client et de gestion du travail on ne peut plus novatrice. (Photo : Courtoisie)
« Dès le départ, nous avons développé une approche davantage commerciale que celle des bureaux de professionnels endurcis, indique Me Nicolas Archambault. Nous offrons des conditions de travail qui s’apparentent à celles d’un travailleur autonome. Les avocats qui veulent plus de liberté sont maîtres de leur horaire, ils choisissent leurs mandats. Le cabinet fournit la clientèle aux avocats avec le branding d’un bureau de plus grande envergure. »
Et pour cause, le cabinet Juriseo compte à ce jour 14 professionnels du droit, soit le double du cabinet Talbot Kingsbury racheté en 2021. Huit personnes de soutien, adjoints et techniciens juridiques complètent l’équipe. « Nous sommes passés du plus petit bureau de Terrebonne au plus grand de la MRC Les Moulins », se réjouit Me Archambault.
Quand expérience et jeunesse vont de pair
Il faut savoir que Me Archambault et Me Lévesque avaient travaillé au cabinet Talbot Kingsbury au début de leur carrière. De son côté, après la vente du cabinet qu’elle avait fondé en 1991 avec son associé, Me Réjean Kingsbury, Me Lorraine Talbot n’a pas hésité à accepter l’invitation de devenir mentor ou avocat-conseil chez Juriseo.
« Ils ont donné un grand coup, ils ont ouvert les valves, ils ont amorcé un virage au niveau de l’informatisation, de la gestion de personnel, du recrutement de clients à l’étranger, que Réjean et moi ne souhaitions pas faire après 40 ans de pratique, relate Me Talbot. La loi et le droit ne changent pas, ça demeure le canevas de base, mais l’approche client évolue avec la relève. Eux, ce sont des avocats de la nouvelle vague avec tous les outils technologiques qu’ils maîtrisent. »
Pas étonnant dès lors que chez Juriseo, les consultations se fassent tant au bureau que par Teams, que le cabinet soit très présent sur les médias sociaux, incluant même les recommandations sur Google Maps.
Client impliqué dès le début
Au-delà du traitement VIP des employés, qui ont accès à des activités sociales et physiques, contribuant ainsi à nourrir leur sentiment d’appartenance au cabinet, le client est impliqué dans les décisions qui se prennent dans son dossier dès le premier contact. « C’est très important pour nous que le client demeure au cœur des décisions qui le concernent, rappelle Me Archambault. Nous lui donnons toutes les explications nécessaires, nous le conseillons, mais il demeure toujours le maître de son dossier, dans la mesure où c’est légal. »
La clientèle de Juriseo, cumulant 3 850 dossiers dont 85 % sont réglés hors cour, se trouve tant dans Lanaudière qu’à Montréal et ailleurs dans les régions du Québec, aux États-Unis et même en Europe. En ce sens, il n’est pas étonnant d’apprendre que des représentants du cabinet aient récemment participé à la Rentrée judiciaire du Barreau de Paris.
Le cabinet Juriseo avance avec un vent de dos, pas de doute. Dans un avenir prochain, les associés comptent ouvrir des bureaux satellites et embaucher d’autres mentors éventuellement recrutés chez les avocats ou juges retraités. Comme quoi expérience et nouvelle vague ne peuvent que continuer à marcher main dans la main.