Bien-être du personnel et des élèves, pratiques évaluatives, littératie et numératie sont donc toujours au cœur de ce nouveau plan que devront s’approprier les 72 établissements scolaires que regroupe le CSSDA. « Les quatre orientations sont une continuité de ce qu’il y avait dans la précédente mouture du PEVR, mais pas par accident. C’est un choix qui a fait l’objet d’une consultation, puis on était fiers que les gens souhaitent poursuivre dans ces orientations », précise le directeur général, Jean-François Collard, rencontré sur place par l’Hebdo Rive Nord.

Le PEVR qui couvrira les années 2023 à 2027 pousse cependant un peu plus loin chacune de ses orientations dans le but d’atteindre l’objectif fixé par le ministère de l’Éducation en termes de taux de réussite en diplomation des élèves de 5e secondaire. « La cible de 90% est visée par le ministère d’ici 5 ans. C’est ce à quoi on s’engage », assure le directeur général.

Un environnement enclin aux apprentissages

C’est en ce sens que le bien-être occupe la tête de liste des orientations du PEVR. « Les dernières années nous avaient donné raison de l’installer déjà dans le dernier PEVR. Ça prend encore plus son sens, par les années qu’on vit, de se préoccuper du bien-être de notre personnel, de tous nos employés et de nos élèves », exprime M. Collard, félicitant le travail et la vision du comité d’engagement pour la réussite éducative.

En dictant cette orientation, la volonté du CSSDA est que les écoles tiennent compte de ce facteur dans l’élaboration de leur projet éducatif. « Une école pourrait par exemple évaluer qu’il y a des enjeux sur la cour de récréation, dans les relations entre les élèves, et mettre en place des stratégies au niveau de la structure : mieux répartir la cour, établir une méthode en résolution de conflits … L’idée est de répondre aux besoins qui sont propres à son école tout en étant rattaché à la grande orientation du Centre de services », propose Jean-François Collard.

Pilier important de la réussite éducative, le bien-être des élèves et du personnel met la table à un environnement plus enclin à l’apprentissage et à la persévérance scolaire. Dans le même ordre d’idées, le CSSDA fait un pas de plus en ce qui a trait aux pratiques évaluatives. Ainsi, pour mieux soutenir le développement des compétences des élèves, l’organisation a établi que les pratiques évaluatives exercées dans tous ses établissements devraient être intégrées au processus d’apprentissage.

Enfin, les 3e et 4e orientations consistent en l’accroissement des compétences en littératie et en numératie; des fondements de la vie en société. « On va plus loin dans notre approche à soutenir les élèves, dans les stratégies qu’on déploie », explique M. Collard.

Milieu mobilisé

Maintenant que ces grandes lignes sont dévoilées, le directeur général est optimiste quant à l’adhésion du personnel sur le terrain à ce plan ambitieux : « Lorsqu’on demande à des gens de s’arrêter dans une vie qui est déjà chargée aux plans professionnel et personnel; le réflexe premier qui est humain, c’est de dire « vous ne trouvez pas que la cour est déjà pleine ? » Maintenant, si je suis honnête, on a une réponse extraordinaire de la part de notre personnel. Je pense que c’est une force en éducation; les gens sont portés par la mission ». […] Il remarque que les enseignants et l’ensemble du personnel gravitant autour des élèves sont motivés par la volonté d’améliorer les pratiques dans l'intérêt primordial de l’élève. « Ils en ont envie, ils y croient, ils embarquent ! », se réjouit-il.

Parmi les grands enjeux sur lesquels le CSSDA souhaite agir par le biais de son Plan d’engagement vers la réussite, on retrouve l’obtention d’un premier diplôme ou d’une première qualification; la persévérance des élèves dans l’obtention d’un diplôme d’études professionnelles; la diplomation des élèves en situation de handicap ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (HDAA) ; la réussite des garçons; et l’évaluation au service de l’apprentissage.

 

Le CSSDA en chiffres

• Taux d’obtention d’un premier diplôme ou d’une première qualification 7 ans après l’entrée au secondaire : 79,7 %.
• Proportion de garçons titulaires d’un premier diplôme 7 ans après l’entrée au secondaire : 67,5 %.
• Taux de participation des élèves de niveau secondaire à un projet pédagogique particulier : 43%.
• Taux de décrochage annuel : autour de 9%, soit 6 points en dessous de la moyenne provinciale.