Supporter les abeilles grâce au Défi Pissenlits

  • Publié le 14 mai 2024 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Antoine Pelletier

On entend de plus en plus parler du Défi Pissenlits, mais en quoi consiste-t-il et comment peut-on y participer? C’est ce que La Revue a tenté d’élucider en s’entretenant avec Guillaume Grégoire, professeur à l’Université Laval.

Initiative arrivée au Québec en 2021 et qui prend de l’ampleur chaque année, le Défi Pissenlits consiste à poser certaines actions afin de favoriser la survie de différentes espèces d’insectes pollinisateurs, comme les abeilles sauvages. 

« On entend parfois parler du défi Mai sans tondeuse, mais je préfère utiliser le terme Défi Pissenlits, parce que dépendamment d’où on se trouve au Québec, certaines personnes ne procéderont qu’à leur première tonte de pelouse qu’en fin mai », s’est confié M. Grégoire. Il a expliqué qu’au printemps, plusieurs espèces pollinisatrices se retrouvent avec peu de nourriture, d’où toute l’importance de laisser les insectes faire le plein de pollen et de nectar provenant des pissenlits et d’autres fleurs. 

Ainsi, les gens sont invités, dans le cadre du Défi Pissenlits, à repousser la tonte de leur pelouse. Les organismes publics, les entreprises privées et les municipalités sont aussi encouragés à y prendre part. Selon l’organisme à but non lucratif (OBNL) Défi Pissenlits, l’édition 2023 aurait battu des records, avec 155 villes, 8 MRC, 33 entreprises et 1 640 individus y ayant participé. 

Pelouse écologique 

Conscient que personne ne fait face à la même situation, le spécialiste de l’amélioration des pratiques horticoles en milieu urbain du Département de phytologie de l’Université Laval a partagé différents moyens de favoriser une pelouse écologique et durable pendant tout l’été.  

« Il est comprenable de ne pas vouloir que la devanture de sa maison ait l’air d’un champ en ne tondant pas le gazon. En revanche, on peut procéder par alternance. On coupe le devant, mais on laisse les pissenlits pousser plus longtemps dans la cour arrière par exemple, a-t-il expliqué. D’autres préféreront planter des arbres, des arbustes, des vivaces ou des annuelles partout sur leur terrain pour créer des jardins pollinisateurs. L’important, c’est de ne pas juger son voisin, parce qu’il coupe son gazon pendant le mois de mai; il pratique peut-être tout simplement une autre méthode. » 

Dans tous les cas, les différentes approches ont toutes un même but : celui d’assurer la survie de divers pollinisateurs, comme les abeilles sauvages. « Personne ne les élève, elles sont souvent plus petites et discrètes, ne vivent pas en colonie et sont donc plus affectées par une multitude de facteurs, contrairement aux abeilles domestiques, celles qui font du miel. C’est donc pour ces pollinisateurs-là qu’on s’inquiète et qu’on propose des mouvements comme le Défi Pissenlits », a conclu Guillaume Grégoire.

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