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Retour13 septembre 2024
Laureen Peers - lpeers@medialo.ca
L’ouragan Debby est plus couteux que la tempête de verglas de 1998
©Ferland Photo
De nombreux Lanaudois ont été touchés par les pluies diluviennes du 9 août dernier.
Le Bureau d’assurance du Canada (BAC) affirme que les inondations du 9 août ont causé près de 2,5 milliards de dollars de dommages assurés.
Selon les premières estimations de Catastrophic Indices and Quantification Inc. (CatIQ), les pluies diluviennes provoquées par l’ouragan Debby ont causé près de 2,5 milliards de dollars de dommages assurés. Cet événement climatique devient donc le plus coûteux de l'histoire du Québec, surpassant même la tempête de verglas de 1998.
« Les pluies diluviennes causées par Debby ont entraîné un volume exceptionnel de demandes d’indemnisations en habitations, entreprises et automobiles », a déclaré Johanne Lamanque, vice-présidente, Québec, Bureau d’assurance du Canada (BAC). « Dès le début de cette crise, les assureurs ont déployé des mesures extraordinaires pour répondre le plus rapidement possible aux besoins financiers de leurs clients. »
Le BAC explique que le traitement des demandes est au ralenti en raison du volume des réclamations, combiné à la pénurie de main-d'œuvre qualifiée et aux enjeux liés à la chaîne d'approvisionnement au pays. Il s’agit d’ailleurs de l’été le plus difficile jamais enregistré en termes de dommages attribuables à des événements météorologiques et à des catastrophes naturelles.
En cumulant les inondations à Toronto et dans d’autres régions du sud de l’Ontario, les feux de forêt à Jasper, la tempête de grêle à Calgary et les inondations dans certaines régions du Québec ont donné lieu à environ 228 000 demandes d’indemnités contre 113 000 réclamations en juillet et en août 2023 et 160 000 réclamations pour l’ensemble de l’année.
Les gouvernements doivent agir
« Les assureurs ont versé davantage en indemnisations pour l'événement des inondations au Québec que ce que le gouvernement fédéral a investi dans l'adaptation climatique au cours de la dernière décennie », a déclaré Craig Stewart, vice-président, Changements climatiques et enjeux fédéraux au BAC. « Le lancement du Programme national d'assurance contre les inondations, promis par le gouvernement, est la mesure la plus importante que le gouvernement fédéral puisse prendre pour mieux protéger les propriétaires contre les risques financiers liés aux changements climatiques. À moins que le gouvernement fédéral ne s'engage à allouer les ressources nécessaires lors de la prochaine session parlementaire, avec le soutien des provinces et territoires, les assureurs ne pourront pas soutenir le programme avant 2026. Tous les paliers de gouvernement doivent également s’engager à empêcher une fois pour toute de construire et de reconstruire dans les plaines inondables et les zones sujettes aux incendies de forêt, investir dans l’atténuation des catastrophes, notamment la mise à niveau des infrastructures de traitement des eaux pluviales, et mettre en œuvre des programmes pour des maisons à l’épreuve des incendies et des inondations. »
Les pertes assurées liées aux phénomènes météorologiques violents au Canada dépassent désormais régulièrement les 2 milliards de dollars par an. En guise de comparaison, entre 2001 et 2010, les assureurs canadiens ont couvert en moyenne 701 millions de dollars par année en pertes liées aux phénomènes météorologiques violents.
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