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Retour30 avril 2025
Jessica Potsou - jpotsou@medialo.ca
Émie Deschamps obtient l'or grâce à des sauts techniques difficiles

©Gracieuseté
Émie Deschamps.
Âgée de seulement 11 ans, la patineuse artistique Émie Deschamps a connu une ascension fulgurante au courant de la dernière saison, remportant l’or du dernier rendez-vous provincial de l’année dans sa catégorie.
Ayant compétitionné chez les Juvénile moins de 14 ans toute la saison, la jeune Mascouchoise a réalisé sa meilleure performance le 1er mars lors des Jeux de la Participation qui se tenaient à Trois-Rivières. Avec un pointage de 38,49, elle avait près de 5 points de plus que la médaillée d’argent. Cette avance, elle peut l’attribuée à l’exécution d’un double axel et d’un triple salchow, deux sauts techniques très difficiles pour son niveau.
Alors que de nombreuses personnes mettent des années à réussir de telles figures, Émie Deschamps a réussi l’exploit en seulement trois ans.
La jeune Mascouchoise a d’abord essayé le patinage artistique à l’âge de 3 ans, mais n’a pas aimé ça. Elle a donc essayé d’autres sports. C’est finalement en regardant des vidéos de la patineuse russe Alexandra Trusova qu’elle a décidé de recommencer à patiner. « J’avais envie de faire des sauts et des pirouettes comme elle », précise Émie en entrevue avec La Revue.
Elle a toutefois dû recommencer le programme Patinage Plus (PP) du début puisque sa progression n’avait pas été enregistrée. De fil en aiguille, elle a évolué jusqu’à atteindre le niveau compétitif.
« Quand elle est sortie du PP, elle s’est immédiatement démarquée. Elle avançait plus vite que les autres filles. Je voyais que ça lui plaisait, qu’elle était vraiment motivée. Puis sa coach la mettait toujours avec les plus fortes, donc elle montait de niveau », explique sa mère, Pavla Deschamps.
Un modèle pour tous
On ne peut pas nier le talent d’Émie Deschamps, mais c’est sa rigueur qui fait toute la différence, estime son entraineuse Caroline Scalzo.
« Comme je l’ai toujours dit à sa mère, Émie, c’est un talent, c’est une perle. Mais, le talent t’amène à un certain point. Ce qu’Émie a de différent de tout le monde, c’est son éthique de travail », souligne-t-elle en ajoutant que la jeune mascouchoise devrait être un modèle pour tous les autres athlètes.
Assidue sur la glace, elle effectue un saut à chaque 10 secondes en pratique. De plus, elle fait des étirements quotidiennement à la maison. Ainsi, avec l’équipe d’entraineurs de Performance Nuvo, la patineuse de 11 ans est poussée à sa limite afin de maximiser sa progression. C’est dans cette optique qu’elle entraine déjà tous ses sauts triples. Toutefois, Caroline Scalzo précise l’importance d’écouter aussi son corps.
« La façon qu’elle s’entraine, c’est dur sur le corps humain. Quand je te dis qu’elle fait un saut aux 10 secondes, c’est difficile sur son petit corps. Émie n’est pas grosse, elle est très petite. Donc, c’est normal qu’un triple soit plus dur sur ses os et ses muscles », précise-t-elle.
Outre les sauts, ses entraineurs doivent travailler ses pirouettes et sa qualité de patinage afin de faire augmenter sa note de composantes. « Il faut qu’on développe un athlète complet », explique Caroline Scalzo, précisant devoir faire des choix actuellement puisque la Mascouchoise n’a que 10 h d’entrainement par semaine.
Heureusement, avec son arrivée au secondaire dès septembre, Émie Deschamps aura davantage de temps de pratique, grâce au programme Sport-Études.
Nouvelle saison, nouvelle catégorie
Maintenant que la saison 2024-2025 est terminée, Émie Deschamps entame déjà la préparation pour la prochaine saison alors qu’elle compétitionnera chez les pré-novices. La jeune patineuse devra ainsi entrainer deux programmes de compétitions, soit le court et le libre.
L’objectif est simple : se qualifier pour faire partie de l’équipe du Québec en décembre prochain.
« Je pense qu’on peut vraiment dire que le but, c’est qu’elle fasse l’équipe du Québec au mois de décembre. On ne va pas le cacher. On est vraiment sur la belle voie », affirme l’entraineuse.
« Mon rêve dans la prochaine saison, ça serait d’être dans l’équipe du Québec. Puis après, [à plus long terme], ça serait faire genre des compétitions dans le Canada ou dans le monde », déclare de son côté Émie Deschamps.
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