Agrile du frêne : attention, ce n’est pas fini

  • Publié le 7 sept. 2022 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Mégane Garceau

Bien que l’agrile du frêne ne soit plus un sujet qui fait les manchettes, la maladie continue de se propager dans nos forêts et nos centres urbains. À ce jour, plus de 4 000 arbres ont été abattus sur le territoire de la MRC Les Moulins.

Selon le gouvernement du Canada, l’agrile du frêne est un insecte envahisseur introduit accidentellement en Amérique du Nord. Les larves, pondues entre l’écorce et l’aubier, provoquent la mort de l’arbre par écorçage. De fait, les canaux creusés par les larves empêchent le transport nutritif des racines jusqu’à la cime.

La Ville de Terrebonne évalue à 800 le nombre de frênes restant à abattre sur son territoire, sans compter ceux en milieux naturels qui ne sont pas dénombrés. Le nombre serait difficile à estimer à Mascouche étant donné le nombre de frênes non répertoriés en bordure des routes et des cours d’eau. La Ville confirme travailler actuellement sur un outil géomatique afin de remédier à ce manque d’information.

Mission reboisement

Chaque année, les deux municipalités voisines plantent des feuillus pour pallier le déboisement. À Terrebonne, la Ville s’est fixé l’objectif ambitieux de planter 1 000 arbres annuellement selon un programme qui se divise en trois axes : la plantation d’arbres en emprise de rue et dans les parcs municipaux, le remplacement d’arbres abattus et des subventions pour les terrains privés. « Le choix des essences est fait selon différents facteurs du milieu et les contraintes liées au terrain. Un souci de biodiversité est tenu en compte dans le choix des essences pour augmenter la résilience de la forêt urbaine », indique la Ville par courriel.

Par ailleurs, elle participe actuellement à un projet de recherche en collaboration avec Smartforests Canada, le Centre d’étude de la forêt, l’Université du Québec à Montréal et le ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs dans le secteur boisé du ruisseau de Feu. Ce projet, qui s’étend sur plusieurs années, a pour but d’effectuer différents types de plantations pour « trouver des méthodes qui permettront de reboiser efficacement des forêts menacées par l’agrile du frêne et les changements climatiques ».

À Mascouche, le plan de reboisement s’appuie sur une plantation annuelle d’un minimum de 200 arbres d’essences variées.

Soutenir les citoyens

Conscientes des coûts que peut engendrer la coupe d’un feuillu, les deux municipalités maintiennent leurs programmes de subvention. « La Ville offre, aux propriétaires qui ont dû faire abattre un frêne privé, un arbre lors de notre Rendez-vous nature annuel. Nous offrons un crédit de taxes aux propriétaires qui plantent des essences indigènes, en lien ou non avec la perte de frênes », précise Mascouche. Tout citoyen qui possède un frêne est prié de collaborer afin de demeurer alerte à l’argile et d’intervenir au besoin. Les résidents ont jusqu’au 30 septembre pour faire traiter leurs arbres malades par une compagnie possédant le permis d’application du pesticide TreeAzin. Un taux préférentiel est offert aux Mascouchois par un fournisseur choisi par appel d’offres. Consultez le https://bit.ly/3cjkdQK afin de trouver des informations qui vous aideront à déterminer si votre arbre est atteint. Si votre frêne est mort ou si 30 % des branches le sont, vous devez procéder à l’abattage avant le 31 décembre de l’année de la constatation de cet état. Pour ce faire, vous devez déclarer gratuitement vos travaux d’abattage via le formulaire en ligne. Cette déclaration vous permettra également d’obtenir gratuitement un arbre en 2023 afin de remplacer celui abattu. Pour connaître les programmes de financements, visitez les sites https://bit.ly/3wT4bEj ou https://bit.ly/3AJmOg1.

Avec la collaboration de Stéphane Fortier

 

ImageCrédit : Gilles Bordonado
Sur l’île Saint-Jean, en bordure de la rivière des Mille Îles, des frênes ont été coupés par la Ville de Terrebonne.

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