De jeunes Mascouchois aident une brigadière scolaire à sensibiliser les automobilistes

  • Publié le 14 déc. 2023 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 3 minutes

Plusieurs fois par jour, de nombreux enfants traversent l’intersection de la montée Masson et du chemin Sainte-Marie à Mascouche, munis d’une pancarte bien particulière.  

Sur ces pancartes, on y lit des phrases chocs comme « Tu ne joues pas au Nintendo. Ralentir s.v.p », « Pensez à nous !!! », « Merci de rouler lentement » ou encore « Zone scolaire. Ralentir ». Le tout, accompagné par des dessins ou des bonshommes sourire.

Il s’agit d’une initiative de Monique Tetreault, brigadière scolaire depuis 23 ans, dont 14 ans à cette intersection, qui a pour objectif de sensibiliser les automobilistes à respecter les limites de vitesse, surtout dans cette zone qu’elle qualifie de « spéciale ».  

Prévention routière 

Avec sa collègue, Karen Shelton, elles ont l’impression depuis la pandémie que « le monde est plus agressif ». Elles constatent tous les jours plus d’une dizaine d’automobilistes « brûler leur lumière », « tourner à droite » malgré les interdictions, ou même « passer sur le trottoir pour doubler une voiture » qui veut tourner. « C’est épouvantable, c’est plein d’infractions ici », mentionne Monique Tetreault. « Les autos sont supposées respecter le 30 km/h, mais disons que ce n’est pas toujours respecté ».  

Afin d’essayer de les faire ralentir, la brigadière a donc créé ces pancartes qu’elle laisse libres à la disposition des enfants. « Au début, les enfants étaient timides un peu. Ils se demandaient ce qu’étaient les petits panneaux, mais en même temps, ils vérifiaient les vitesses sur le radar pédagogique et remarquaient que les voitures ne roulaient pas à 30 km/h », explique-t-elle en pointant du doigt le radar pédagogique installé non loin des deux passages piétons où les deux brigadières travaillent.

Karen Shelton souligne d’ailleurs qu’avant la création des pancartes, les automobilistes ralentissaient seulement à partir de ce radar. « Quand les enfants sont là, ça fonctionne. On voit qu’ils ralentissent ». 

« Avec la campagne de sensibilisation routière du gouvernement, je me suis dit que j’étais dans le bon temps. » – Monique Tetreault 

Les enfants participent  

Peu avant la sortie des élèves de l’École La Mennais, une dizaine de pancartes sont placées près de l’intersection. Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps avant qu’ils n’en restent plus une seule. « Les enfants aiment ça, ça parait », constate Mme Tetreault. « Ils arrivent en courant pour chercher les pancartes qu’ils aiment. »

Effectivement, une fois la pancarte dans la main, nombreux sont ceux à la lever bien haut pour que les automobilistes les remarquent. De même, lorsqu’ils traversent de l’autre côté de la rue : « il y a des parents qui se dépêchent de les ramener de l’autre bord pour que d’autres enfants puissent les prendre aussi », indique Mme Shelton.  

Caroline Fortin, une maman venue chercher à pied son fils Samuel Roy âgé de 6 ans, avec son papa, met en avant « l’implication de Monique avec les panneaux » dans ce secteur où « les gens roulent tellement vite ». « Je pense que ça fait réfléchir les gens lorsqu’ils aperçoivent les pancartes et les jeunes qui les prennent. Ils se rendent compte de l’impact qu’ils ont. » Le père confie aussi que son fils est souvent le premier à venir chercher la pancarte Mario, sa préférée, à tel point que c’est une des premières choses que Samuel dit à son père le soir à la maison.  

Pour Marie-Chantale venue chercher sa petite-fille Madeline, elle trouve cette initiative « géniale ». « C’est vraiment important de sensibiliser les gens, car ils ne respectent pas du tout les 30 km/h », indique-t-elle.  

Comportements imprudents 

Il est d’ailleurs important de rappeler que les amendes en zone scolaire sont bonifiées à certaines périodes de l’année. D’autant plus que de 2020 à 2022, les comportements imprudents étaient présents dans 50 % des collisions avec dommages corporels. Il s’agit d’une légère augmentation, car cette proportion était de 47 % de 2010 à 2012. Les comportements imprudents ou inadéquats qui sont le plus souvent rapportés dans les collisions sont de ne pas céder le passage, passer sur un feu rouge, ne pas faire un arrêt obligatoire et suivre de trop près. 

ImageCrédit : Laureen Peers
Pendant que Monique Tetreault impose l’arrêt, les jeunes rappellent aux automobilistes de faire attention à eux.

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