La chasse aux mentors est ouverte

  • Publié le 23 nov. 2022 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Naomie Briand

Le mentorat renaît dans Les Moulins. Au sortir de la pandémie, plusieurs entrepreneurs ont manifesté le désir d’être jumelés à des pairs d’expérience pour peaufiner leur processus décisionnel. Soutenue par la MRC Les Moulins, la Chambre de commerce et d’industrie Les Moulins (CCIM) les a entendus et a confié la démarche à François Forest.

« Le mentor va travailler sur le savoir-être de l’entrepreneur », précise M. Forest. Ce rôle, ajoute-t-il, est bien différent de celui endossé par un coach, qui veillera plutôt au bien de l’entreprise, ou par un conseiller, qui s’occupera des stratégies pour développer la boîte.

François Forest baigne dans le monde du mentorat depuis 25 ans et mène actuellement la démarche auprès des entrepreneurs de la MRC de L’Assomption. Pour lui, le mentorat, c’est d’abord et avant tout prendre soin de l’humain qui se cache derrière l’entrepreneur pour l’amener à apprendre, à raffiner sa réflexion et à trouver ses propres réponses. Bref, à prendre de l’assurance dans son processus décisionnel.

Le secret : l’écoute

« L’écoute, c’est vraiment ce qu’il y a de plus important », répond François Forest quand on lui demande ce que doit posséder un mentor. Selon l’organisme de référence Réseau Mentorat, l’écoute devrait même constituer 70 % du temps passé avec le mentoré, contre 25 % pour le questionnement et 5 % pour le partage d’expériences.

Le mentoré, lui, doit notamment être disposé à ralentir pour profiter au maximum de ces rencontres privilégiées. « On se concentre vraiment sur l’humain qui est en face de nous », insiste François Forest.

Et la clé du succès réside dans le travail de finition : procéder aux meilleurs jumelages mentor-mentoré pour s’assurer d’une démarche gagnante.

Triés sur le volet

Or, ne devient pas mentor qui veut. Les candidatures sont scrutées à la loupe et la feuille de route en matière de gestion doit être imposante. De plus, des formations sont obligatoires avant d’obtenir un premier jumelage, de même que l’assentiment d’un comité d’experts aguerris.

François Forest est catégorique : bien que le mentoré reçoive beaucoup de son jumelage, c’est souvent le mentor qui retire le plus de bénéfices de sa participation. « Ce sont des gens qui souhaitent redonner à la société. Ce sont des gens qui ont appris, qui ont commis des erreurs et qui souhaitent que les mentorés en fassent peut-être un peu moins qu’eux. »

Pour la prochaine année, l’objectif du service de mentorat est de dénicher au moins une quinzaine de mentors dans Les Moulins, et de réaliser le double de jumelages. Un processus tout à fait confidentiel, vu comme un indéniable atout par le milieu des affaires. Serez-vous du nombre?

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