Fuir l’Ukraine, un an après

  • Publié le 7 avr. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Stéphane Fortier

Il y a un an, Hamza Mouafi arrivait au Québec de l’Ukraine avec sa conjointe Maria Zaitseva, en passant par Budapest en Hongrie, pour s'établir à Terrebonne, où il a été soutenu par deux organismes, Aminate et Vilavi. 

Eux aussi ont fui la guerre qui était commencée là-bas. « J’avais débuté des études en pharmacologie et j’ai dû interrompre ma formation à ce moment-là. Dès l’instant où nous avons quitté l’Ukraine, nous avons été aidés par beaucoup de gens et nous avons su que le Canada accueillait des personnes qui voulaient fuir la guerre. Nous avons donc décidé de nous y rendre, et c’est à Terrebonne que nous sommes venus, après avoir passé deux semaines en quarantaine dans un hôtel », relate Hamza, dont le pays d’origine est le Maroc, ce qui explique sa bonne connaissance du français.

Une fois à Terrebonne, le couple a rencontré l’organisme Aminate, qui leur a parlé de la maison d’accueil, aménagée avec la complicité de Vilavi, un organisme qui était en mesure de fournir une installation adéquate pour accueillir des arrivants dont le pays vivait une crise. « Nous sommes arrivés en avril et nous sommes repartis en août, le temps d’apprivoiser notre nouvelle réalité, de trouver un emploi, un loyer… », décrit-il. Oui, parce que Hamza et Maria étaient quelque peu désorientés après tout ce qu’ils venaient de vivre.

Et l’avenir ?

Quand ces deux Ukrainiens ont débarqué à Terrebonne, il y avait beaucoup de confusion dans leur esprit. « On ne savait pas trop où on était, comment ça se passerait, combien de temps on resterait, si on trouverait du travail… La recherche d’un emploi a été difficile, surtout pour Maria, qui ne parlait pas français, mais qui est présentement en phase de francisation. Nous n’avions pas d’expérience de travail ici », fait remarquer Hamza, qui a 28 ans. La mère de Maria, Inna, qui les a accompagnés, se débrouille également mieux dans la langue de Molière qu’à son arrivée.

Le couple a finalement trouvé des emplois dans une compagnie pharmaceutique. « Nous aimons beaucoup les gens ici. Tout le monde est amical et tous essaient d’aider comme ils le peuvent. Il y a toujours quelqu’un prêt à nous soutenir », confie Hamza. Si la guerre venait à se terminer en Ukraine, y retourneraient-ils ? « Je ne sais pas, pour l’instant. Il faudrait voir si je pourrais y conclure mes études, autrement… Quant à la guerre, il faut demeurer optimiste, mais ce n’est pas facile », confesse celui qui a perdu des amis dans ce conflit.

Maria et Hamza ont pris le temps de remercier Aminate et Vilavi. « Sans eux, ça aurait était extrêmement difficile de s'intégrer. Ils nous ont accueillis et nous ont donné la chance de nous épanouir », de conclure Hamza.

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