La victoire a tout aussi bon goût pour Mathieu Traversy

Sans adversaire en lice, le maire de Terrebonne, Mathieu Traversy, a été réélu le 3 octobre dernier par acclamation. Il devient ainsi le premier élu d’une des plus grandes villes du Québec à remporter ces élections de cette manière. La Revue est allé à sa rencontre.  

Que ressentez-vous après cette élection par acclamation ? 

Tout d’abord, je ressens un sentiment de fierté, un sentiment aussi de reconnaissance immense de la population de Terrebonne à l’égard du travail qu’on a accompli au cours des quatre dernières années. Je pense que ça dénote que les gens sont satisfaits du bilan qu’on a eu comme Conseil de ville. Généralement, il y a des oppositions qui s’activent ou qui apparaissent dans les différentes municipalités, lorsqu’il y a de la frustration ou d’énormes insatisfactions par rapport à des enjeux locaux. Visiblement, on a été capables au cours du dernier mandat d’en atténuer un grand nombre.  

Est-ce que vous pensez que l’absence d’élection peut délégitimer votre mandat à venir ? 

Non, absolument pas, parce que je pense que je suis l’exception à la règle. Les gens pourraient dire : « Mathieu, penses-tu que la démocratie va mal ou que les gens sont désintéressés à la politique municipale à Terrebonne ? ». Mais je suis un maire qui est accessible, je suis aussi quelqu’un qui rassemble. Cette année (par rapport aux dernières élections), je pense que j’ai réussi à rassembler un plus grand nombre de gens qui me font confiance pour un mandat complet. La démocratie va bien, mais elle fonctionne dans une conjoncture d’exception. Et je ne veux pas non plus crier victoire parce qu’on a deux conseillers (districts 7 et 16) qui sont tout de même en élections. 

Quels sont les projets les plus prioritaires sur lesquels vous allez vous concentrer ? 

Tout d’abord, il y a l’université sur laquelle on planche depuis déjà quelque temps. On veut que Terrebonne puisse être un lieu dans lequel on vit, on travaille, mais aussi on étudie. Et donc, là-dessus, on souhaite finaliser avec l’Université du Québec à Trois-Rivières et le gouvernement du Québec la possibilité d’avoir un quartier universitaire en territoire terrebonnien. On est finaliste aussi pour les Jeux du Québec 2029. On souhaite être la ville hôte pour les 3000 athlètes de l’ensemble du territoire québécois à venir converger vers le trésor le mieux gardé de la Communauté métropolitaine de Montréal, qui est la ville de Terrebonne. Puis on veut la faire valoir et la faire connaître. On a également plein d’autres projets sur la table, du développement à faire du côté de Tera8, par exemple. On a également des quartiers résidentiels qui sont en revitalisation. Et puis il y a le golf Le Boisé qui a été acquis, mais encore faut-il le développer pour qu’il soit capable d’accueillir la population afin de bénéficier de ce parc naturel et d’activités récréotouristiques. Bref, on ne s’ennuiera pas au cours des quatre prochaines années. 

Est-ce que vous ne vous sentez pas, un peu, privé de débats avec l’absence d’opposition ? 

Moi, je pense que les gens qui se présentent au niveau des différents quartiers, qui sont en ballottage à l’heure actuelle, ont des idées différentes. Les conseillers viennent d’horizons différents. Il y a des discussions qui se font au sein du caucus et du conseil: tout le monde ne pense pas de la même façon. On a des gens qui sont plus à gauche, d’autres qui sont plus à droite, d’autres qui sont de différentes allégeances politiques provinciales et fédérales. On a des gens de toutes les générations, donc on a une diversité d’opinions qui fait que, lorsqu’on a des débats à l’interne, souvent, c’est assez musclé.