Tarifs douaniers | L’entreprise Calibre Industrie veut consolider sa présence au Canada

  • Publié le 7 mars 2025 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Kim Desormeaux

L’entreprise Calibre Industrie de Terrebonne, spécialisée dans la fabrication de pièce sur mesure, fait face à une incertitude grandissante en raison des tarifs douaniers imposés par les États-Unis.

Son directeur général, Éric L’Écuyer, exprime ses préoccupations quant à l’impact de ces mesures sur ses coûts d’approvisionnement et sa capacité à concurrencer les entreprises américaines sur le marché canadien.

Fondée sur un modèle de fabrication locale, Calibre Industrie ambitionnait d’étendre ses activités vers le marché américain. Cependant, les récents développements en matière de tarifs douaniers ont mis un frein à ces plans.

« Nous avons mis un stop avec l’entrée en vigueur des tarifs et nous observons attentivement la situation », explique M. L’Écuyer.

L’entreprise doit désormais composer avec des coûts accrus, notamment sur les composants électroniques importés des États-Unis. « Bientôt, je vais recevoir une facture probablement 25 % plus élevée », ajoute-t-il.

Outre les hausses de coûts, Calibre Industrie se heurte à une concurrence féroce de la part des multinationales américaines. « Nos concurrents, qui sont déjà bien implantés, peuvent réduire leurs prix au minimum et ainsi nous barrer la route pour plusieurs années », déplore le directeur général de Calibre Industrie. Afin de contrer cet avantage, il propose que des tarifs douaniers soient imposés sur les compteurs de mesure linéaire importés des États-Unis, ce qui favoriserait les producteurs locaux comme Calibre Industrie.

Miser sur le marché canadien

Face à ces défis, l’entreprise réoriente sa stratégie en consolidant sa présence au Canada. « Nous renforçons notre position ici et nous envisageons d’ouvrir des satellites dans l’Ouest et l’Est du pays pour nous rapprocher de nos clients », indique M. L’Écuyer. Ce dernier souligne également l’importance d’un sentiment d’appartenance canadien croissant chez ses clients : « Certains clients à Halifax nous considèrent déjà comme une entreprise locale, ce qui nous donne un avantage. »

Toutefois, les difficultés ne se limitent pas aux échanges internationaux. M. L’Écuyer met en lumière certaines incohérences fiscales interprovinciales. « Si j’envoie une machine en Ontario, je dois facturer les taxes de cette province, même si la production se fait au Québec. Personne ne sait vraiment pourquoi. C’est pourquoi j’ai demandé l’aide à notre députée fédérale Nathalie Sinclair Desgagné », explique-t-il. Il plaide pour une harmonisation des règles fiscales afin de faciliter les transactions entre les provinces canadiennes.

Un avenir en suspens

L’impact des tarifs douaniers pourrait être considérable sur les finances de l’entreprise. « Pour une petite machine à 20 000 $, une hausse de 25 % des coûts d’approvisionnement représente environ 4 000 $ de plus », calcule M. L’Écuyer. Cette augmentation pourrait rapidement réduire ses marges bénéficiaires et affecter la compétitivité de Calibre Industrie.

Malgré les incertitudes, Éric L’Écuyer reste résolument tourné vers l’avenir et espère que des mesures seront mises en place pour assurer une compétition plus équitable. « On ne demande d’avantages, juste une chance égale de pouvoir se développer », conclut-il.

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