Tempête Debby | Lettre ouverte du maire de Mascouche Guillaume Tremblay

  • Publié le 19 août 2024 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Gilles Bordonado

Dans une lettre ouverte publiée le 19 août, Guillaume Tremblay, maire de Mascouche et Vice-président du comité exécutif et président du comité sur les changements climatiques de l’Union des Municipalités du Québec demande « l’appui du gouvernement du Québec et du gouvernement fédéral pour renforcer nos infrastructures et protéger nos citoyens. »

« Le 9 août dernier, des pluies diluviennes ont bouleversé la vie de milliers de Québécois, dont de nombreux Mascouchois. Les conséquences sont dévastatrices. J’ai rencontré certains de ces citoyens : M. Bélanger, 85 ans, vit seul dans une maison où l’air reste irrespirable, incapable de vider son sous-sol inondé. Émilie et ses deux enfants, locataires dans un sous-sol submergé, se retrouvent sans logis à l’approche de la rentrée scolaire. Yasmine, qui venait à peine de déménager dans son nouveau coin de paradis, voit son rêve transformé en cauchemar, son foyer enseveli sous les eaux. Ces histoires ne sont pas uniques. Mes collègues maires et mairesses en ont entendu de similaires dans leurs propres municipalités.

Au-delà de la catastrophe naturelle, c’est un séisme financier que vivent les sinistrés. La majorité de ceux que j’ai rencontrés recevront beaucoup moins de leur assurance que les dommages subis. Certains étaient littéralement inassurables. Comment peuvent-ils rebâtir leur vie? Les solutions sont précaires : vendre à rabais, déménager… Dans le contexte actuel de pénurie de logements, ces options sont insoutenables pour beaucoup. Nos programmes d’indemnisation gouvernementaux sont-ils réellement adaptés à la situation? Alors que le premier ministre évoque la possibilité de bonifier l’aide, il est impératif d’offrir un soutien adéquat à ces citoyens démunis.

Le milieu municipal est prêt à faire sa part pour adapter ses infrastructures, mais les moyens financiers manquent cruellement. Les changements climatiques transforment les événements extrêmes en nouvelle norme : feux de forêt, inondations, tornades, pluies diluviennes… Ces catastrophes coûtent cher, et il est économiquement plus judicieux d’investir en prévention plutôt qu’en réparation.

Chaque 1$ investi maintenant en adaptation en sauvera 13-15$ aux générations futures.Cependant, avec un coût estimé à 2 milliards de dollars par an jusqu’en 2055, les municipalités ne peuvent pas porter ce fardeau seules. Nous avons besoin de l’appui du gouvernement du Québec et du gouvernement fédéral pour renforcer nos infrastructures et protéger nos citoyens. Il faut agir maintenant pour éviter que les drames vécus par M. Bélanger, Émilie, Yasmine, et tant d’autres, ne se répètent!

Guillaume Tremblay, Maire de Mascouche, Vice-président du comité exécutif et président du comité sur les changements climatiques de l’Union des Municipalités du Québec  »

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