Un manque de ressources criant à Terrebonne

  • Publié le 16 août 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Kim Desormeaux

La Ville de Terrebonne ne fait pas exception aux autres, de plus en plus de personnes se retrouvent en situation d’errance ou d’itinérance.  

« Dans les dernières semaines, on de plus en plus de personnes qui nous appellent pour obtenir de l’aide, mais on n’a plus d’endroit où les référer. C’est plein partout, indiquent des travailleurs de rue de l’organisme Le Trajet. On veut bien aider les gens de la rue du mieux que l’on peut, mais nous aussi, nos ressources manquent à l’appel. »  

Sur le territoire de Terrebonne, de plus en plus de tentes sont montées dans certains quartiers, comme il serait possible de le voir à Montréal. « Nous avions un budget pour des tentes et des sacs de couchage, mais le tout est déjà épuisé. Notre travail, à la base, n’est pas un service d’urgence. Toutefois, à l’heure actuelle, les organismes de premières lignes nous contactent pour savoir où localiser les gens en situation d’itinérance. Pour l’instant, les policiers et les citoyens tolèrent les tentes, mais avec l’hiver qui approche, nous n’avons pas envie de retrouver des personnes en situation d’itinérance mortes dans un banc de neige », expliquent-ils.  

Pourquoi retrouve-t-on des regroupements de tentes ? 

« En ce moment, à Terrebonne, il n’y a pas vraiment d’établissements d’hébergement pour les personnes sans domicile. En fait, ceux qui existent demandent de répondre à plusieurs critères, qui, pour certains, ne sont pas envisageables. Pensons à des gens qui ont des problèmes de consommations ou de santé mentale. Ils sont plus instables et ne répondent pas aux critères. Toutefois, s’ils désirent chercher de l’aide, les centres et les organismes sont débordés et il est impossible de les aider. Sans oublier les personnes à mobilité réduite qui se retrouvent dans des endroits non adaptés pour eux », disent-ils.  

Beaucoup de ressources manquantes 

Sans nommer le manque de ressources au niveau des soins et des organismes, les travailleurs de rue de l’organisme Le Trajet dénotent plusieurs autres failles dans le système. « À Terrebonne, on ne retrouve aucun endroit de style soupe communautaire où les personnes de la rue pourraient au moins aller manger. Heureusement, nous avons été en mesure de trouver, au sein d’un autre organisme, un endroit où les femmes de la rue pourront faire leur lavage, mais les hommes ne sont pas admissibles. Il faut donc que l’on trouve un endroit pour les hommes. Sans oublier qu’on ne trouve pas d’endroit pour leur permettre de se laver et de dormir. Il faudrait, au minimum, un établissement de type-dortoir avec douche pour ces personnes. Nous demandons l’aide du gouvernement et de la Ville, en vain… », ajoutent-ils.  

Comment faire pour aider ? 

« En ce moment, tout peut aider. À commencer par saluer les personnes qui se retrouvent en situation d’itinérance. On pense souvent que les personnes qui sont dans la rue sont des personnes ayant des problèmes de consommations ou autres et qui ont cherché à se retrouver dans cette situation, mais ce n’est plus le cas. La personne que vous voyez sortir de sa tente sur le coin d’une rue pourrait être votre enfant ou un membre de votre famille. C’est ça, la réalité à laquelle nous faisons face actuellement », concluent-ils.  

L’organisme Le Trajet accepte des dons en argent et en biens. Ils demandent à la population terrebonnienne et aux policiers de la Ville de bien vouloir tolérer ces personnes qui tentent, eux aussi, de se sortir de cette situation. Le manque de mains-d’œuvre, de ressources et d’aide du gouvernement et de la Ville rend le tout ardu.  

« Pour l’instant, nous ne sommes pas en cellule de crise, mais de jour en jour, le nombre d’appels augmente et de plus en plus de personnes se retrouvent à la rue. Il faut que l’on ait les ressources nécessaires et le soutien de la Ville ».  

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