Une attente « hippique »

  • Publié le 14 déc. 2022 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Naomie Briand

Le dossier de l’ancien hippodrome de Lachenaie continue de soulever les interrogations à Terrebonne, alors qu’il y a encore loin de la coupe aux lèvres en vue d’une première pelletée de terre pour un développement résidentiel dans ce secteur.

Une pétition citoyenne de 286 signatures a été déposée lors de la dernière assemblée du conseil municipal, le 5 décembre, signée par des citoyens qui veulent savoir ce qui attend leur quartier dans les années à venir. Nathalie Archambault, l’une des porte-parole des signataires, rappelle que l’inquiétude est répandue dans le voisinage.

Mme Archambault est d’accord avec la nécessité de développer ce terrain vague. Cependant, le projet présenté publiquement en juin par Claude Delage, développeur représentant la firme ACG, faisait état de plus ou moins 640 nouvelles unités de logement, et la citoyenne craint pour la quiétude du quartier, de même que pour la mobilité, puisque ce secteur est trop loin de la gare de train et du terminus d’autobus. Elle craint aussi que les écoles peinent à répondre à la demande. « Tout le monde ne sait trop sur quel pied danser », déplore-t-elle.

ImageCrédit : Naomie Briand
Les stalles de l’ancienne piste de course de Lachenaie, silencieuses depuis bientôt trois ans.

Des propriétaires toujours en attente

Un autre groupe de 36 propriétaires de terrains attend des développements dans ce dossier. Ces derniers ont en poche une entente de principe avec le promoteur, qui procédera à l’achat officiel des terrains lorsqu’il aura les garanties de pouvoir revitaliser l’ancien hippodrome.

Plusieurs de ces 36 propriétaires sont à l’âge de la retraite et voudraient bien toucher leur argent. La valeur de leurs terrains a été négociée à taux fixe avec le promoteur, de sorte qu’ils ne jouiront pas de la flambée récente en immobilier. « On est vraiment tannés », de dire Dominic Trudel, l’un des propriétaires, qui espère que la Ville de Terrebonne donnera bientôt les garanties voulues au promoteur pour qu’il conclue l’affaire avec son groupe.

Un dossier de longue haleine

Une rencontre a eu lieu entre la Ville et le promoteur le 18 octobre, au cours de laquelle il a confirmé son intention de poursuivre sur sa lancée dans ce projet.

Le directeur général adjoint du Développement durable, Stéphane Larivée, dit ignorer à quelle étape du long processus à venir le promoteur sera prêt à acheter les terrains et à mettre fin à l’attente des 36 propriétaires. « La Ville n’a rien à voir dans ça, mentionne-t-il. On va faire le maximum pour que l’étape critique vienne le plus rapidement possible. »

Faire le maximum ne veut pas dire tourner les coins ronds dans ce dossier, qui sera davantage une question d’années que de mois. L’ajout d’infrastructures urbaines, dont une rue publique, la nécessité d’une étude d’avant-projet et d’une étude de circulation, la reconfiguration éventuelle de la rue Grande-Allée et le prolongement de la rue Nationale, dans le parc industriel, pour permettre un accès direct à l’autoroute 640, voilà quelques-uns des enjeux allant de pair avec le dossier de l’ancien hippodrome. Sans compter les surverses des égouts dans la rivière des Mille Îles qui feront l’objet d’une surveillance accrue du ministère de l’Environnement, alors que le réseau du Vieux-Terrebonne a presque atteint sa limite.

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Le site a animé le quartier pendant des années. Ici, une photo des courses de 2017.

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