Il n’y a pas d’âge pour l’apprentissage du vélo

  • Publié le 4 août 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Stéphane Fortier

Dans le cadre du projet Femmes immigrantes, osez le vélo, pas moins de huit femmes ont entrepris l’apprentissage du vélo au GPAT (Groupe plein air Terrebonne).

Ces femmes n’ont pas eu la chance d’apprendre à se déplacer à vélo dans leur pays, étant jeunes, principalement en raison de facteurs sociaux.

Selon Hassiba Idir, directrice générale de l’organisme Aminate, parmi les facteurs qui ont fait que beaucoup de femmes et parfois même des hommes, de certains pays n’ont pas appris le vélo, on trouve le manque d’espaces adaptés, de parcs, de pistes cyclables. Que reste-t-il de la culture du vélo, comme loisir dans des pays ou le soccer, la TV les plages et la course à pied sont les activités reines ? Dans certaines cultures plus traditionnelles, les activités extérieures comme le vélo sont une affaire d’homme. Sans oublier la précarité et la pauvreté qui font qu’un vélo est un jouet de luxe.

Pour la santé et la socialisation

Un jour, Hassiba Idir a eu un flash lorsqu’elle a vu une dame tenter de rester en équilibre sur un vélo, soutenue qu’elle était par des pairs. « Je me suis dit qu’il y avait sûrement d’autres femmes comme elle qui voudrait apprendre à monter à vélo. Et j’avais eu vent que la Ville de Terrebonne avait lancé un appel de projets touchant le développement d’initiatives et de soutien pour des activités physiques ou de plein air. J’ai sauté sur l’occasion et on a eu une aide financière », relate Mme Idir.

Tous les mardis et jeudis de 17 h 30 à 19 h, à raison de deux séances par semaine, pour huit cours au total, les femmes ont appris à dompter cet instrument qu’elles n’avaient jamais eu la chance de connaître. « Je trouve ces femmes courageuses de venir après leur travail, affronter la chaleur pour apprendre à monter à vélo », nous dit Hassiba Idir. 

Une telle activité permet aux participantes de maîtriser un outil que leurs enfants utilisent sur une base quotidienne, leur donne une chance de pratiquer une activité physique et, parfois, de briser leur isolement. « On est parti du fait qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre, et il ne faut pas avoir honte d’entreprendre une telle démarche. C’est une chose banale pour beaucoup de monde que de faire du vélo, mais si difficile pour nous, de mentionner Hassiba Idir. Moi j’ai l’image d’un monstre à dompter », dit-elle. L’expérience sera certainement reconduite l’année prochaine.  

Rappelons que l’organisme Aminate a pour mission l’accueil multiethnique et l’intégration des nouveaux arrivants à Terrebonne et Mascouche.    

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