Terrebonne ne pourra finalement pas voter par Internet aux élections de 2025

©Photo gracieuseté - Élections Québec

Le projet pilote de vote par Internet auquel devait participer Terrebonne lors des élections municipales 2025 a finalement été annulé par Élections Québec.

Élections Québec a finalement décidé de mettre fin au projet pilote de vote par Internet qui était prévu dans 21 villes, dont Terrebonne, lors des élections municipales de 2025.

Les trois entreprises qui ont répondu à l’appel d’offres visant à acquérir une solution de vote par Internet n’ont pas été en mesure de répondre aux besoins de l’institution, a-t-on appris par voie de communiqué. L’appel d’offres, qui avait été lancé en octobre 2023, est ainsi annulé.

Pour Jean-François Blanchet, directeur général des élections, la tenue du projet pilote a toujours été conditionnelle à l’utilisation d’une solution fiable, accessible et surtout sécuritaire. « Nos exigences étaient élevées, mais mon équipe et moi demeurons convaincus de leur bien-fondé. Nous sommes déçus de mettre un terme au projet, évidemment, mais il n’était pas question de faire des compromis pour tenir ce premier essai de vote par Internet. »

Réaction de Terrebonne

Précédemment, Jean-François Milot, président d'élection à Terrebonne, s'est confié à La Revue à propos de la sélection de la ville parmi celles qui allaient possiblement tester la méthode du vote en ligne lors des prochaines élections municipales. Face à l’annonce de l’annulation du projet, Me Milot a exprimé sa déception.

« L’enjeu de sécurité avait été identifié dès le départ comme un élément important à prendre en considération. Visiblement, Élections Québec n’a pas été en mesure d’obtenir les garanties requises », a-t-il indiqué.

« Comme président d’élection, je suis déçu de la tournure des événements qui est hors de notre contrôle. » - Jean-François Milot, président d’élection à Terrebonne

Me Milot ne se gênait pas de partager son enthousiasme envers ce projet de vote par Internet, « qui aurait facilité l’exercice démocratique pour certaines clientèles, a-t-il précisé. Nous avions hâte de faire profiter les électeurs de Terrebonne de cette innovation technologique. Le Bureau du président d’élection continuera de proposer diverses autres mesures pour rendre le processus électoral le plus accessible possible. Nous tenons à remercier Élections Québec pour l’initiative et d’avoir approché la ville de Terrebonne pour participer au projet. »

Exigences

Dans le cadre de son appel d’offres, Élections Québec exigeait notamment que les fournisseurs aient participé à des expériences de vote lors de nombreuses élections d’envergure. Ils devaient aussi détenir une certification ISO 27001, une norme internationale en matière de sécurité qui comprend plus de 90 contrôles.

La solution de vote par Internet devait aussi passer différents bancs d’essai en plus d’audits de sécurité menés par des firmes indépendantes avant d’être sélectionnée et après la signature du contrat.

L’institution rappelle que sa démarche se voulait prudente et graduelle : seul l’électorat d’un ou de quelques districts ou arrondissements de chaque ville participante aurait eu l’option de pouvoir voter en ligne. Au total, environ 300 000 personnes auraient pu voter par Internet au Québec en 2025. Toutes les façons habituelles de voter auraient été maintenues.

Malgré l’annulation du projet pilote, le directeur général des élections, Jean-François Blanchet, continue de croire que c’est une méthode de vote additionnelle qui finira par voir le jour au Québec. « Nous suivrons les avancées en matière de vote par Internet et nous évaluerons s’il convient de relancer le projet pilote à l’occasion des élections municipales de 2029. Nous pourrions alors mettre à profit l’expérience que nous avons acquise au cours des dernières années », a-t-il conclu.

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