Deux marathons, deux continents, six jours

Publié le 13 mai 2025 (Mis à jour le 23 mai 2025)
Lecture : 2 minutes

Kim Desormeaux

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Courir Boston et Londres en moins d’une semaine, c’est l’exploit qu’a réalisé Patrick Laplante, coureur amateur de Mascouche.

C’est presque par inadvertance que le coureur s’est inscrit aux deux épreuves. Au chevet de sa mère, en fin de vie, M. Laplante a cliqué pour s’inscrire au marathon de Boston, une course qu’il affectionne particulièrement. Ce n’est qu’après coup qu’il a réalisé qu’il était aussi inscrit à Londres, à seulement six jours d’écart. « J’ai fait “oups” quand j’ai vu les dates », raconte-t-il en riant. Plutôt que de se désister, il a décidé de relever le défi, en hommage à sa mère décédée et pour encourager une amie qui combat le cancer du sein.

« Je me suis dit que si mon amie est capable de se battre contre le cancer, je suis capable de faire deux marathons », résume-t-il. Sur son chandail, un logo de Superman et l’inscription Let’s go for Claudia — un clin d’œil à son amie — l’accompagnait d’ailleurs sur les parcours.

Boston, une bête noire domptée

Pour le coureur, Boston a été le plus exigeant des deux marathons. « C’est un parcours très difficile pour les jambes, avec beaucoup de descentes au départ qui ruinent les quadriceps avant les fameuses “Heartbreak Hills” de fin de course », explique-t-il. Il a couru prudemment, pour se réserver pour Londres. Bien que l’anticipation eût été présente dans les jours avant, le deuxième marathon s’est déroulé sans accroc, même si l’incertitude planait avant le départ.

« C’était la première fois que je faisais ça, j’espérais vraiment ne pas me blesser », poursuit-il. « Finalement, ça s’est vraiment bien déroulé, j’ai même fait un meilleur temps que ce à quoi je pensais ».

Londres, un cinquième majeur accompli

Avec ces deux marathons, Patrick Laplante a décroché sa cinquième étoile dans la quête des six World Marathon Majors, une série prestigieuse qui comprend Boston, Londres, Berlin, Chicago, New York et Tokyo. Il ne lui manque désormais que Tokyo, un objectif qu’il espère réaliser bientôt.

Ce défi, il l’a relevé en solo, mais toujours soutenu par sa famille. « Ma conjointe et mon garçon m’accompagnent souvent, comme à Boston cette année. C’est un petit pèlerinage annuel depuis 10 ans », souligne-t-il.

En attendant, Patrick Laplante continue d’arpenter les courses locales, souvent avec son éternel sourire. Que ce soit à Longueuil, Terrebonne ou à la course des pompiers de Laval, il est facile de le reconnaître : c’est celui qui encourage toujours les autres coureurs, même au 40e kilomètre.

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