Une révolution dans le football au Québec

Dylan Giroux n’a que 16 ans, mais il a déjà deux grandes passions qui le poussent à se dépasser : le football et l’entrepreneuriat.

Étudiant à l’école Armand-Corbeil de Terrebonne, il excelle en tant que kicker et s’est donné pour mission de combler un vide important dans le milieu du football québécois.

Son parcours commence sur les terrains de soccer. Une blessure au genou l’éloigne du sport. C’est lors d’un cross-country scolaire qu’il tape quelques ballons pour le plaisir qu’un entraîneur de football de l’école remarque tout de suite son potentiel. Depuis, Dylan s’est consacré à sa nouvelle passion avec une détermination sans faille.

Un grand manque au Québec

Pour se perfectionner, il participe à plusieurs camps d’entraînement, notamment aux États-Unis, où il découvre un monde totalement différent. « Lors d’un camp au Québec, nous étions deux pour ma position. Aux États-Unis, il y avait près de 900 jeunes de mon âge », explique-t-il. Cette expérience révèle une lacune dans la formation des botteurs au Québec, et l’idée germe rapidement : pourquoi pas créer un camp ici, chez lui ?

Avec l’aide de son ami, il se lance dans l’aventure. Ensemble, ils conçoivent un camp spécialisé, inspiré directement de ce que Dylan a vécu aux États-Unis. « On voulait donner aux jeunes Québécois la même expérience, sans qu’ils aient à traverser la frontière », précise-t-il. Ils montent un site web, créent un compte Instagram et recrutent des entraîneurs chevronnés, dont un ancien joueur des Alouettes et Félix Daigneault.

Le camp se tiendra en avril prochain sur le terrain de l’école Armand-Corbeil. Les jeunes athlètes pourront y perfectionner leurs techniques avec des experts, le tout dans une ambiance amicale et stimulante. Dylan et son ami ne cherchent pas à faire de profit : « On veut que ce soit une expérience inoubliable pour les participants. On a même prévu des cadeaux, comme des chandails aux couleurs du camp. »

Dylan Giroux.

Déjà un franc succès

Le projet a déjà un franc succès, avec près de 35 inscriptions au moment où La Revue s’est entretenu avec l’athlète. Dylan envisage déjà des cliniques et d’autres camps à travers le Québec, pour continuer à transmettre sa passion et offrir aux jeunes athlètes les outils nécessaires pour briller.

Le plus impressionnant dans cette initiative, c’est l’autonomie avec laquelle Dylan et son ami gèrent chaque étape du projet. De la logistique à la communication, en passant par la gestion des inscriptions et le recrutement des coachs, tout est fait par ces deux jeunes entrepreneurs passionnés.

Le plus impressionnant dans cette initiative, c’est l’autonomie avec laquelle Dylan et son ami gèrent chaque étape du projet. De la logistique à la communication, en passant par la gestion des inscriptions et le recrutement des coachs, tout est fait par ces deux jeunes entrepreneurs passionnés. « On travaille souvent le soir pour trouver les meilleures activités et offrir la meilleure expérience possible », confie Dylan.

Quant à son propre avenir, Dylan rêve de poursuivre sa carrière de kicker dans un prep school aux États-Unis. « Je ne pense pas prendre la route du Cégep, je veux vraiment tenter ma chance chez nos voisins du sud », explique-t-il. Mais même en poursuivant ses objectifs personnels, il compte bien continuer à faire grandir son projet. « On aimerait que ce camp devienne une tradition annuelle et qu’on puisse l’exporter dans d’autres villes au Québec ».

Grâce à lui, des jeunes d’ici pourront accéder à un encadrement de qualité, sans avoir à s’exiler à l’étranger. Son projet n’est pas seulement un camp d’entraînement, c’est un tremplin pour le football québécois, porté par un jeune homme déterminé à faire une différence.