422 millions $ d’investissement sur trois ans à Terrebonne

Sur les trois prochaines années, la Ville de Terrebonne prévoit de dépenser près de 422 millions de dollars en investissements. 

Le plan triennal d’immobilisations (PTI) de la Ville de Terrebonne va voir la municipalité investir dans de grands projets, de la maintenance d’infrastructures et des projets plus modestes mais non moins nécessaires. 

Pour le maire Mathieu Traversy, le PTI est « un guide qui va nous emmener à respecter nos objectifs et à rester concentré sur certaines priorités. On veut toujours être dans une fourchette confortable, le revenu de la ville est d’environ 325 M$, et donc à 422 M$ (sur 3 ans) on est dans une fourchette acceptable de développement de projets ». Dans le détail, cela représente 172 millions $ en 2026, 124 millions $ en 2027 et 125 millions $ en 2028. 

Comparativement aux années précédentes et particulièrement le premier PTI du mandat du maire actuel, ce plan d’immobilisations est fortement axé sur le développement et l’achèvement des projets débutés dans le passé. « C’est évidemment plus facile la troisième année, car, lorsque le conseil de ville travaille ensemble, il n’y a pas de grands changements d’orientation », explique Mathieu Traversy. 

Des projets à terminer en priorité 

La Ville met ainsi l’accent sur cinq projets majeurs: l’aménagement du golf Le Boisé dont la mairie a récemment fait l’acquisition et qui sera transformé en parc nature, la construction de l’échangeur Urbanova malgré les retards causés notamment par la découverte de matériel dangereux sur le terrain, la rénovation du site patrimonial de la Bergeronne avec notamment la construction d’une bibliothèque, la mise en place d’une nouvelle bande cyclable sur la côte de Terrebonne avec une première phase de travaux entre le terminus EXO et le parc de la Rivière,  et l’enfouissement des fils Hydro-Québec dans le Vieux-Terrebonne déjà en cours et qui va se poursuivre jusqu’en 2028. 

Le plan d’immobilisation vise non seulement à allouer des dépenses pour développer les infrastructures, mais aussi et surtout à maintenir et à rendre résilientes les infrastructures existantes. On peut remarquer 77 M$ vers les infrastructures d’eau souterraine, en réaction notamment à la tempête Debby de 2024 qui avait pu mettre en évidence les manques du réseau.  

De même, Sylvain Dufresne, directeur général adjoint de la Ville, note que « on sait que Terrebonne est une ville en croissance, donc on investit 211 millions en développement et 212 millions en maintien des infrastructures, on environ 50% d’un côté et de l’autre, ce qui démontre le souci d’accompagner le développement, mais aussi de maintenir nos actifs ». 

Un PTI plus resserré que les années précédentes 

Ces 422 M$ correspondent aux coûts prévisionnels des projets à financer, c’est le PTI brut. Prendre en compte les subventions potentielles et prévues des gouvernements fédéraux et provinciaux permet d’arriver au PTI net, qui s’élève à 345 millions de dollars, c’est-à-dire la charge directe de la Ville de Terrebonne. « Est-ce que tous les projets seront réalisés? Non, le jour où tous les projets seront réalisés, on sera dans un paradis de la gestion municipale et administrative. C’est pour ça que je pense que la bonne solution c’est de réduire le PTI et de resserrer le nombre de projets », avance Mathieu Traversy. Le PTI 2022-2023-2024 s’élevait ainsi à 630 M$ contre 422 M$ pour celui-ci, 2026-2027-2028. 

On peut aussi noter que le paiement comptant des immobilisations passe de 1,8 M$ par année dans le plan précédent, à 4 M$ par année dans celui-ci, ce qui va réduire dans la même proportion la nécessité d’emprunter et donc l’endettement de la Ville. 

Enfin, la question du stationnement dans le Vieux-Terrebonne ne se trouve pas encore réglée dans ce PTI. 

 « À court terme, on veut améliorer la situation en faisant la location ou l’acquisition de terrains dans le Vieux-Terrebonne. Au moyen et long terme, c’est à travailler avec le comité du Vieux-Terrebonne et on étudie la possibilité de stationnement étagé, à quelle hauteur, à quel endroit… tout ça, on le verra avec les habitants et les commerçants », termine Mathieu Traversy.