Avec l’Université du troisième âge, apprendre n’a pas d’âge

  • Publié le 30 sept. 2025 (Mis à jour le 30 sept. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Les cours créent de véritables liens entre participants. Photo gracieuseté
Les cours créent de véritables liens entre participants. Photo gracieuseté

Avec trois antennes dans Lanaudière, l’Université du troisième âge (UTA) de l’Université de Sherbrooke attire de plus en plus d’étudiants souhaitant continuer d’apprendre même à la retraite.  Qu’ils s’intéressent à  l’histoire,  à la géopolitique ou encore aux sciences, ces étudiants de plus de 50 ans ont tous deux points communs : la curiosité intellectuelle et l’envie de donner du sens à leur temps libre. 

Fondée en 1976 à l’Université de Sherbrooke, l’Université du troisième âge a été la première du genre en Amérique. Et la croissance est impressionnante: près de 12000 étudiants sont aujourd’hui inscrits à travers le Québec 

Dans Lanaudière, trois antennes accueillent cette clientèle : Joliette, MRC de l’Assomption et MRC des Moulins. « Cela fait 50 ans que nos antennes régionales répondent aux besoins intellectuels et aux intérêts de nos étudiants», explique Cristina Lagüe, conseillère pédagogique à l’UTA depuis 18 ans. 

Des centres d’intérêt propres à chaque territoire 

Si la mission de l’UTA reste la même partout dans la province, les attentes des étudiants de chaque région diffèrent. Ainsi, chaque antenne élabore, à partir d’enquêtes réalisées auprès des étudiants (retraités dans la grande majorité des cas), une programmation proche des aspirations des élèves. 

À Joliette, par exemple, les étudiants suivent des cours sur l’histoire de France, l’histoire du Canada, la géopolitique contemporaine ou encore l’étude des océans. Dans la MRC de l’Assomption, l’offre va de l’initiation aux vins à l’intelligence artificielle, avec des cours comme Mieux comprendre l’intelligence artificielle pour s’en servir et s’en protéger ou encore des explorations historiques sur la Grèce. Enfin, dans la MRC des Moulins, les thématiques privilégient l’histoire, avec par exemple des cours sur les peuples autochtones d’Amérique, l’histoire de Mascouche ou encore la science à travers les âges. A noter que, dans la région, une quatrième antenne existe à Saint-Donat.  

« Certains étudiants sont tellement passionnés qu’ils vont regarder un petit peu ce que proposent les antennes autour de la leur et sont prêts à se déplacer pour suivre des cours ailleurs », note Mme Lagüe. 

 

Des cours sans examens, mais riches d’échanges 

Bien entendu, quand on pense à l’université, on pense à examen et diplôme. Cependant, à l’UTA, le plaisir d’apprendre prime sur tout le reste. « Nous ne proposons aucune activité qui peut déboucher sur un diplôme. Rien n’est crédité, car ce sont vraiment des activités proposées pour le plaisir d’apprendre », continue Cristina Lagüe. 

Et les cours prennent place dans des lieux variés, selon les disponibilités: pavillons universitaires, quand l’antenne est située près d’un pôle universitaire, salles communautaires ou encore locaux municipaux. L’enseignement, quant à lui, est assuré par quelque 900 formateurs à travers le Québec. « Quand les bénévoles et les responsables de la programmation conçoivent la programmation, ils vont chercher dans un répertoire les enseignants concernés par les sujets qu’ils veulent aborder. Ensuite, ils choisissent dans ceux qui sont sur leur territoire ».  

Enfin, pour répondre à l’ensemble des besoins de ces retraités avides de connaissances, les formats sont variés: blocs de conférences regroupant cinq à dix présentations, cours approfondis sur un seul thème, ou encore ateliers en petits groupes d’une quinzaine de personnes. Depuis la pandémie, une antenne virtuelle complète l’offre. Elle représente aujourd’hui environ 10 % des activités. « L’aspect social est moins là, mais le contenu est tellement intéressant. On a d’ailleurs des bénévoles qui sont là pour accompagner et aider nos étudiants à suivre les cours en ligne. » 

Une curiosité intellectuelle qui rassemble 

Bien que le terme « troisième âge » puisse sembler vieilli, les étudiants de l’UTA se composent de personnes passionnées et qui ont le temps de suivre des cours en journée. « On vise à partir de 50 ans, mais la moyenne est de 65 ans environ. On observe qu’il faut quand même être à la retraite pour suivre nos cours », précise Mme Lagüe. 

Pourquoi retourner en classe après une vie professionnelle bien remplie ? Pour elle, la réponse est claire : « Je pense que c’est vraiment la curiosité intellectuelle qui les pousse. Ce sont des gens qui veulent comprendre. Ensuite, il y a vraiment cet aspect social qui mène les gens à se retrouver avec un but et une envie commune. » 

Et les cours créent de véritables liens entre participants. « C’est assez formidable, car des gens qui ont les mêmes centres d’intérêt se retrouvent et partagent ensemble ces moments d’apprentissage et de culture. » Certaines amitiés se prolongent même en voyages collectifs, inspirés par des sujets abordés en classe ou des soupers entre étudiants souvent fiers de reprendre, à leur âge, les chemins de l’école. « Beaucoup nous parlent de la fierté de leurs petits-enfants, de savoir que leurs grands-parents retournent à l’école », conclut la conseillère pédagogique émue à l’évocation de ces témoignages. 

Retrouvez les témoignages passionnants de deux étudiantes de l’UTA ici ! 

 

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