Nommé à six reprises à l’ADISQ, Jay Scott performe devant l’industrie

Malgré une soirée achevée sans récompense, l’artiste pop Jay Scott, s’illustre au 47e Gala de l’ADISQ. Avec son deuxième album lancé il y a un an, Toutes les rues sont silencieuses, le chanteur originaire de Terrebonne a reçu six nominations et performé lors du numéro d’ouverture de dimanche soir, au coté de Fredz et de la révélation de l’année, Billie du Page.  

C’est avec sa chanson phare de l’année qu’il est monté sur scène, guitare à la main, devant l’industrie musicale du Québec. Nommé dans les catégories suivantes : Album de l’année – Succès populaire, Artiste masculin de l’année, Chanson de l’année, Spectacle de l’année, Album de l’année – Choix de la critique, Album de l’année – Pop. C’était, pour l’auteur-compositeur-interprète, une belle reconnaissance de son travail, mais surtout, l’occasion de souligner le travail de son équipe. Quelques jours avant le Gala, La Revue pu discuter avec lui de ses nominations.  

« C’est pour l’équipe qui m’entoure que je trouve ça important. Ils travaillent d’arrache-pied. Là, les artistes du “label” sont en représentation. Gagner un trophée, pour moi, c’est gagner pour l’équipe qui travaille depuis un an sur le projet. » 

« La plus belle année de ma vie »  

Le 20 septembre 2024, l’artiste lançait son deuxième album Toutes les rues sont silencieuses . Sur YouTube, le vidéoclip de la chanson Woodstock  a atteint plus d’un million de visionnements. Même la légende, Richard Desjardins, a joué du piano pour sa chanson titre Toutes les rues sont silencieuses.  

De son vrai nom Pier-Luc Jean Papineau, Jay Scott décrit le temps écoulé depuis cette sortie comme « la plus belle année de [s]a vie ».   

« Les années d’avant, j’apprenais beaucoup sur le tas. Comment ça fonctionne : les spectacles, les séances photo, les enregistrements. Cette année, ç’a été l’année où je savais comment ça marchait. J’ai pu faire l’album que je voulais, avec les sujets que je voulais. Le public me connaissait déjà, ç’a vraiment été la meilleure année à date ». Il ajoute qu’il a su dire non à des propositions qui ne l’intéressaient pas.   

De l’ombre à la lumière grâce à l’autopromotion   

C’est sur les réseaux sociaux que Pier-Luc Jean Papineau a su capter l’attention de son public. Ses vidéos étaient réalisés avec du matériel de base, dans son « sous-sol d’un bungalow à Terrebonne », comme il le dit.  

« Je trouve qu’il y a beaucoup d’artistes qui ne parlent plus de leur album après la sortie, qui sont gênés de répéter. Pour moi, ce qui fonctionne c’est de mettre des extraits avant que l’album sorte, je les mets sur TikTok pour que les gens puissent en avoir un avant-goût ».   

Beaucoup l’ont découvert à la suite de la sortie de son clip Copilote, réalisé avec le rappeur populaire Fouki. À ce moment-là, quelques septiques lui prédisaient que son succès ne serait qu’un feu de paille. Mais Jay Scott construit une carrière qui dément le plus sceptique, fondé sur l’authenticité.  

« Je fais de la musique qui est honnête, et puis je suis moi-même en spectacle quand je suis sur scène. Je suis comme dans la vraie vie, je ne suis pas déguisé quand je joue. »   

Avant d’être connu du public, le trentenaire est resté dans l’ombre pendant plusieurs années. Il a évolué dans le monde du rap avant de se concentrer dans un style plus pop. « Au début, les gens ne savaient pas que ça faisait 15 ans que je faisais de la musique et que j’enregistrais du monde, pis que je faisais des “beats” pour d’autres artistes », se souvient-il.  

Pour suivre l’artiste originaire de Terrebonne, plusieurs dates de spectacles sont à venir pour sa tournée Toutes les rues sont silencieuses. Les billets sont disponibles sur le site internet de 117 records.