D’une famille terrebonnienne à une famille ukrainienne

  • Publié le 26 avr. 2022 (Mis à jour le 9 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Mélanie Savage

Lise Vincent est orthopédagogue à Mascouche. Son mari, Benoit Dubé, est technicien en ressources humaines dans un CIUSSS à Montréal. Ensemble, ils ont trois enfants devenus adultes et deux petits-enfants. Depuis mercredi dernier, ils sont aussi la famille d’accueil d’Olena, de Ruslan et de leur fille, Laura, 7 ans, des réfugiés d’Ukraine.

« Je sais que ça ne se compare pas, mais en 2017, on est passés au feu et on a tout perdu. On a été tellement choyés et entourés par notre famille, nos amis et nos collègues de travail qu’on a réussi à passer au travers. Eux, ils ont tout perdu aussi, ils n’ont plus rien. Et en plus, ils doivent changer de pays », raconte Lise, émue dès les premiers mots.

C’est en regardant à la télévision les reportages sur la guerre en Ukraine que son mari et elle ont eu l’idée et l’envie d’aider une famille. Le hasard a voulu que leur voisine, Anastasia, soit d’origine ukrainienne. « On lui a demandé si elle connaissait des gens qui voulaient venir au Canada. On était prêts à les accueillir chez nous », dit Benoit. Anastasia, qui vient tout juste d’accueillir son père, Sergiy, 78 ans, a répondu oui : sa cousine, son mari et leur petite fille de 7 ans. Le destin improbable de deux familles vivant sur deux continents différents venait de se sceller. « Je remercie de tout cœur la famille de Lise et Benoit pour sa générosité, et tout le peuple québécois pour son aide et son soutien », tient à mentionner Anastasia.

Un projet de famille

Avant de confirmer leur décision, Lise et Benoit ont consulté leurs enfants, qui les ont tout de suite appuyés dans leur démarche. C’est donc toute la maisonnée qui s’est organisée afin d’accueillir cette famille avec dignité et humanité. Un GoFundMe (https://bit.ly/3Mqa0OI) a également été mis en ligne afin d’aider les Olena, Ruslan et Laura à s’installer dans leur nouvelle vie. « On ne demande rien pour nous. C’est pour eux. Ces gens-là sont arrivés avec un peu de linge et une seule valise. Ça faisait une semaine qu’ils vivaient dans un camp de réfugiés en Moldavie avant de s’en venir ici », explique Lise.

Olena, Ruslan et Laura habitent désormais chez Lise et Benoit. Pour le temps qu’il faudra. « On veut qu’ils prennent le temps de se déposer, de régler leurs papiers et de reprendre leur souffle », insiste Benoit.

Et pour les communications? « Google Translate, c’est magique », répondent Lise et Benoit en riant. Sinon, leur voisine Anastasia sert aussi fréquemment d’interprète entre les deux familles. « L’autre jour, notre petite-fille de 3 ans est venue jouer avec Laura et je vous jure qu’elles réussissaient à se comprendre », termine Lise.

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