De plus en plus de demandes dans la région

  • Publié le 11 janv. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Stéphane Fortier

Les demandes d’aide médicale à mourir (AMM) sont de plus en plus fréquentes depuis qu’une loi à cet effet a été adoptée, et plusieurs ont donc pu terminer leur passage sur terre et mettre fin à leurs souffrances dans la dignité.  

L’AMM consiste en l’administration de médicaments par un médecin à une personne, à la demande de cette dernière, dans le but de soulager ses souffrances en entraînant son décès. L’AMM est accessible dans l’ensemble des établissements du réseau de la santé et des services sociaux du Québec et dans quelques maisons de soins palliatifs. Il est aussi possible de demander de la recevoir à domicile, ce qui est l’option la plus utilisée.

Les situations de fin de vie peuvent être difficiles. Pour une minorité de patients, les soins palliatifs n'arrivent pas à soulager certaines souffrances de manière satisfaisante. La Loi concernant les soins de fin de vie permet alors d’offrir une option supplémentaire à ces personnes pour qui toutes les options thérapeutiques, curatives et palliatives ont été jugées insatisfaisantes et qui préféreraient mourir plutôt que de continuer à souffrir.

Lyne Marcotte, directrice adjointe à la Direction des services professionnels au CISSS de Lanaudière, a animé, le 29 novembre, une rencontre visant à informer le public sur l’aide médicale à mourir. Tout en mentionnant que ce sujet en était des plus délicats à aborder, elle a d’abord tracé l’historique de ce service, puis parlé ensuite des critères et de l’examen des motifs pour qu’un patient soit accepté pour une AMM.

« La demande doit être acheminée à un médecin. Il est prévu deux voies d’admissibilité à l’aide médicale à mourir : une pour les personnes dont la mort naturelle est raisonnablement prévisible, par exemple les personnes atteintes d’un cancer et dont la mort est imminente, et une autre pour les personnes dont la mort naturelle est non raisonnablement prévisible. Cela peut-être une maladie comme la sclérose en plaques, un AVC avec multiples séquelles, le Parkinson ou une maladie terminale, par exemple une insuffisance cardiaque, mais dont on ne peut prévoir la durée », explique Mme Marcotte.

En augmentation

En 2015, dans Lanaudière, peu après l’adoption de la loi sur l’aide médicale à mourir, une douzaine de demandes avaient été faites pour recevoir ce service de fin de vie. « En 2021-2022, ce sont 555 demandes qui ont été enregistrées (dont 256 pour le sud de Lanaudière) et de ce nombre total, 360 ont été administrées », révèle Lyne Marcotte.

Qu’en est-il des 145 autres, dont 77 dans le sud de la région?

« Soit elles étaient non éligibles, soit les personnes sont décédées avant de recevoir le service, indique Mme Marcotte. Et c’est principalement des gens atteints du cancer (74 %) qui ont eu recours à l’AMM. Les autres l’ont reçue pour des maladies dégénératives et insuffisances cardiaques. Par ailleurs, 90 % étaient âgées de 60 ans et plus. Et 85 % du temps, ce sont des médecins omnipraticiens qui administrent l’AMM; pour les autres, on parle d’un autre professionnel de la santé. La majorité du temps, ça se passe à domicile dans Lanaudière », révèle Lyne Marcotte.

Il existe toujours cependant des zones grises. « En 2023, la loi pourra prévoir les cas touchant la santé mentale et ça inclura aussi, par exemple, les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer », mentionne Mme Marcotte en conclusion.

Lisez également le témoignage de Louise Henrichon : Demander l'aide médicale à mourir, une décision courageuse.

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