La solution à la pénurie de chauffeurs d’autobus scolaire

  • Publié le 22 août 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Stéphane Fortier

Une conductrice d’autobus scolaire de Saint-Lin-Laurentides, Diane Trépanier, croit avoir trouver la solution à la pénurie de chauffeurs qui sévit depuis quelques années.   

En effet, en modifiant l’article 58 de la Loi sur les normes du travail, Mme Trépanier croit fermement qu’un important obstacle au recrutement de chauffeurs d’autobus scolaire sera éliminé. « La loi sur les normes du Travail, article 58, détermine très clairement que tous les travailleurs du Québec, ont droit à être payés minimalement 3 heures chaque fois qu'ils entrent au travail. Il faut savoir qu'un chauffeur d'autobus scolaire fait normalement deux sorties par jour et que même si chaque sortie prend plus que 3 heures, celui-ci est rarement payé plus que 2 heures ou 2 heures et demie », soutient Mme Trépanier. Même si les chauffeurs travaillent très souvent plus de 30 heures par semaine, les employeurs ne paient généralement que les 20 ou 25 premières heures, en s'appuyant sur la loi qui les autorise à les payer moins de 3 heures à chaque sortie. L’article 58 fait une exception qui exclut donc et discrimine les 11 000 chauffeurs d'autobus scolaires du Québec, les privant de ce droit fondamental. « Que vous soyez mécanicien, caissier, serveur, livreur de journaux, etc., si vous entrez travailler le matin pour 15 minutes, vous serez payé 3 heures. Si vous revenez le soir, pour un autre 15 minutes, vous serez encore payé 3 heures. Ce qui n’est pas notre cas. Il est nécessaire que l’article 58 de la Loi sur les Normes du travail, pour éliminer l'exception qui vise et discrimine les chauffeurs d'autobus scolaire, soit modifiée », persiste-t-elle.  

Pas très attrayant 

Le fait que les chauffeurs d’autobus scolaire soient assujettis à leur employeur 12 heures par jour afin de répondre à toute urgence pendant les heures de classe, que ce travail exige d'énormes responsabilités et des compétences reconnues qui consistent à conduire, prendre soin et protéger la vie de jusqu'à 72 enfants dans des conditions souvent dangereuses n’est rien pour intéresser de potentiels candidats. « Cette loi archaïque, qui date de 44 ans, est la source première de très faibles salaires dans le métier et elle contribue largement à l'augmentation de la pénurie de main-d'œuvre », croit Mme Trépanier qui a fondé le groupe Dignité pour les Chauffeurs d'Autobus Scolaires du Québec qui comptent près de 1000 membres. Conséquences ? Des bris de services qui n’en finissent plus et des parents excédés.  

Pétition en ligne 

Actuellement, une pétition circule en ligne afin de retirer l'exception visant les chauffeurs d'autobus scolaires de la Loi sur les normes du travail. Jusqu’à présent, pas moins de 780 personnes l’ont signée et elle est en ligne jusqu’ au 30 août.  Pour la signer, on se rend donc sur le https://www.petitionautobus.ca et ensuite sur https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-10273/index 

 

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