Liquidation Marie attire les chasseurs d’aubaines dans la région

Marie-Ève Breton est la fondatrice de l'entreprise Liquidation Marie. (Photo Médialo - Marie-Christine Gaudreau)
Marie-Ève Breton est la fondatrice de l’entreprise Liquidation Marie. (Photo Médialo – Marie-Christine Gaudreau)

« Ma voisine m’a dit d’aller faire un tour, qu’il y avait des affaires intéressantes », rapporte Jacinthe Théberge, une Repentignoise rencontrée par Médialo à la succursale Liquidation Marie de Repentigny, qu’elle visitait pour la première fois. À peine quelques semaines après son ouverture, le magasin ayant pignon sur rue sur le boulevard Brien faisait déjà parler et attirait les curieux. L’offre alimentaire à tout petits prix proposée par la propriétaire Marie-Ève Breton trouve vraisemblablement son écho dans la région.   

Il s’agit d’ailleurs de la deuxième succursale à ouvrir ses portes dans Lanaudière; la première ayant vu le jour à Mascouche, en 2023. Comme bien d’autres clients, Mme Théberge a été séduite par l’idée de dénicher des aubaines qui lui permettraient d’épargner sur son panier d’épicerie, alors que les prix des biens de consommation explosent de part et d’autre.

Lors du passage de Médialo, Jacinthe Théberge visitait la succursale Liquidation Marie de Repentigny pour la première fois, à la recherche de bonnes affaires. (Photo Médialo – Marie-Christine Gaudreau)

Un autre client croisé sur les lieux, Guy Riopel, tient un discours semblable : « Ce sont les bas prix qui m’amènent, bien sûr, et je m’aperçois qu’il y a quand même beaucoup de choix. Je trouve ça intéressant ». Pour sa part, M. Riopel connaissait bien le concept. Il suivait l’entreprise sur les médias sociaux depuis un certain temps, à l’instar des quelque 100 000 autres abonnés à la page Liquidation Marie, et attendait l’ouverture de la succursale de Repentigny avec impatience.  Pour lui, cette nouvelle offre de commerce dans sa ville constitue un plus pour les citoyens du secteur.

« La première fois, j’ai envoyé une critique négative, admet toutefois le client avec un léger sourire. Je suis venu le premier lundi et c’était vide, alors j’avais exprimé mon opinion et elle [Marie-Ève Breton] m’avait répondu que c’était normal; qu’elle s’était fait dévaliser la fin de semaine. » En effet, lors des premières journées d’activités du commerce, on pouvait voir s’étirer de longues files d’attente à l’extérieur du magasin, confirme la propriétaire. Cette première expérience plus ou moins satisfaisante n’a pas empêché Guy Riopel de revenir chez Liquidation Marie. Un mois après l’inauguration, son opinion du commerce avait bien changé et il cumulait déjà quelques visites.

Économiser; une nécessité pour plusieurs

Selon Marie-Ève Breton, la popularité de son concept, partout où elle s’installe, reflète le besoin criant pour des produits d’alimentation abordables. « Les gens ont besoin d’économiser sur le panier d’épicerie. Les paiements d’hypothèque, de voiture ou de gaz pour aller travailler sont toujours les mêmes. Mais là où on peut économiser, c’est sur le panier d’épicerie. Les gens le voient. C’est la façon de garder un peu plus d’argent dans nos poches », constate-t-elle.

Après quelques visites, Liquidation Marie était devenu un arrêt incontournable de la tournée d’épicerie de Guy Riopel. (Photo Médialo – Marie-Christine Gaudreau)

Un virage payant

C’est ce constat qui a mené Marie-Ève Breton à prendre un « virage alimentaire » vers 2018, peu de temps avant la pandémie. Un coup de dés payant lorsqu’on connaît la suite de l’histoire. La situation économique plaçant de nombreux ménages québécois dans la précarité a fait exploser la demande pour les aliments à bas prix. Si bien qu’en 2020, Marie-Ève Breton ouvrait son deuxième magasin, à Valleyfield,  en pleine pandémie.

Mascouche, Saint-Jérôme, Montréal, Repentigny se sont ajoutés par la suite, et prochainement Laval. Une huitième succursale est également prévue sur la Rive-Sud de Montréal d’ici la fin de l’année. Et la demande continue d’affluer. Sur les médias sociaux, nombreux sont ceux qui réclament et espèrent qu’une succursale s’installe dans leur coin de pays. Heureusement pour eux, Marie-Ève Breton dit qu’elle entend poursuivre son expansion dans les prochaines années.

« C’est ma plus grande paie de savoir que des gens viennent chez nous et qu’ils sont contents. Ils prennent leurs achats en photo et les partagent », se réjouit l’entrepreneure, en parlant de sa communauté virtuelle. Ultimement, elle voudrait que tous ceux qui le désirent puissent avoir accès aux économies qu’elle déniche.

Liquidation Marie propose à ses clients des produits déclassés encore bons à consommer, des produits dont la date d’expiration est rapprochée ainsi que des surplus d’inventaire et même certains produits réguliers dont les prix de vente avantageux ont été négociés sur le long terme; notamment la viande et les fruits de mer surgelés. Cette formule, observe-t-elle, lui permet d’afficher des prix très compétitifs et donne la possibilité à plusieurs familles de consommer des produits qu’ils ne se permettraient pas d’ordinaire puisqu’ils sont trop dispendieux.

Des perceptions qui divergent

Ainsi, il n’est pas rare de trouver des yogourts, des fromages, des fruits ou des légumes pour aussi peu que 0,88$ sur les rayons. Cet été, ses boîtes d’ailes de poulet à 2 pour 10 $ ont particulièrement fait fureur. « Une seule boîte comme celle-là vaut 16$. Les gens n’ont plus les moyens pour ça. Ça ne fait même pas un souper pour une famille », déplore-t-elle.

Si plusieurs y trouvent leur compte, le concept de Marie-Ève Breton attire aussi la critique. La femme d’affaires dit recevoir tous les jours des commentaires sur les produits périmés qui se trouvent sur ses tablettes. « On éduque la clientèle une boîte de céréales à la fois, aime-t-elle imager. Ça ne veut pas dire que ce n’est plus bon, même si la date est passée; on ne va pas s’empoisonner en le mangeant », explique celle qui est en étroite relation avec le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) et qui s’assure de respecter toutes leurs recommandations.

En dépit des hauts et des bas de l’entrepreneuriat, Marie-Ève Breton gardera le cap sur sa mission. Si elle peut le faire, c’est grâce à ses quelque 150 petites abeilles, comme elle les surnomme. Avec les ouvertures à venir, l’entrepreneure prévoit atteindre les 200 employés d’ici la fin de l’année.

 

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