Nouvelle vocation écologique pour des feuilles d’automne

  • Publié le 15 déc. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Antoine Pelletier

Une collecte spéciale de feuilles d’automne a eu lieu cet automne dans la ville de Prévost. L’objectif ? Valoriser cette matière en s’en servant dans la croissance des plantations de saules de l’entreprise Ramo à Saint-Roch-de-l’Achigan.

Ce sont 120 tonnes métriques de feuilles d’automne qui ont été collectées par la Ville de Prévost dans le cadre de cette nouvelle initiative. Le projet représentait d’ailleurs une opportunité pour la ville de participer au développement d’une nouvelle avenue favorisant l’économie circulaire. 

Non seulement cette alternative représente une méthode bénéfique pour une entreprise œuvrant dans la culture de saules, mais c’est aussi avantageux pour une ville, qui se doit de gérer environ la moitié du volume annuel des matières organiques du bac brun en automne, lors de la tombée des feuilles. « C’est une solution simple et facilement déployable partout au Québec qui permettrait de réduire les investissements nécessaires pour gérer ces matières tout en augmentant le taux de recyclage », a détaillé Francis Allard, président et co-fondateur de Ramo. 

Naissance du projet 

L’entreprise de Saint-Roch-de-l’Achigan se spécialise dans la culture de saules depuis 2006, offrant du même coup des solutions écologiques à des problématiques de nature environnementale. C’est d’ailleurs Ramo qui a approché la ville de Prévost afin de lancer ce projet de valorisation des feuilles sur ses plantations. 

L’organisation se sert en effet des résidus verts comme paillage organique dans ses plantations de saules afin de maintenir un meilleur taux d’humidité, d’enrichir les sols et de limiter la présence de mauvaises herbes. Grâce à l’épandage de feuilles, les saules peuvent alors capter davantage de carbone durant leur croissance et donc se transformer en bioproduits, comme le paillis BRF. 

Cette innovation durable représente une alternative bénéfique au modèle de compostage actuel, qui engendre des frais de transport élevés et aussi des émissions de GES y étant associées. Les municipalités en ressortent gagnantes, en obtenant notamment un meilleur bilan carbone, et la captation carbone des plantations de saule se voit augmentée. 

L’équipe de Ramo continue pour sa part la mise en place de plantations de saules partout à travers la province et invite les municipalités à entrer en contact avec elle afin d’évaluer différentes possibilités de valorisation des matières organiques. 

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