Terrebonne lance sa campagne « Présent au volant! » 

  • Publié le 22 août 2025 (Mis à jour le 22 août 2025)
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Le lancement de la campagne
Le lancement de la campagne « Présent au volant! » a eu lieu mercredi 20 août. (Photo gracieuseté)

Mercredi 20 août sur le stationnement des Galeries Terrebonne, un atelier organisé par la Ville et la police de Terrebonne permettait de s’essayer à la conduite en état diminué pour mieux en comprendre les dangers.  

Cette année, pour lancer sa nouvelle campagne de prévention « Présent au volant! » pour sensibiliser les usagers aux dangers des distractions pendant la conduite, la Ville et la police de Terrebonne ont mis en place un atelier dans lequel il était possible d’expérimenter, dans un environnement sécuritaire, les difficultés à conduire avec des facultés altérées.  

Cette campagne « Présent au volant! » s’ajoute et se combine à la campagne de l’année dernière « Levez le pied! ».Valérie Doyon, conseillère municipale de Terrebonne et présidente de la commission de sécurité publique, explique que « cette année, après “Levez le pied!”, la deuxième chose que l’on voulait adresser c’étaient les distractions au volant. On voulait que ce soit avant la rentrée pour encore plus sensibiliser les gens. Mais c’est sûr que, quand on fait du porte-à-porte, souvent les gens nous parlent de la vitesse, et des cellulaires au volant des gens qui ne regardent pas et qui textent ».  

Pour Joël Lamarche, directeur du Service de police de Terrebonne, Sainte-Anne-des-Plaines et Bois-des-Filion, la sensibilisation est un moyen important pour faire changer les comportements : « Pour que les gens comprennent qu’ils ont commis une infraction, il faut qu’on leur explique. Sensibiliser c’est montrer aux gens que ce qu’ils font c’est dangereux, nous on voit au volant des gérants d’entreprise qui gèrent tout en même temps, mais qui ne peuvent pas être concentrés sur la route, ce n’est pas possible. Et nous, ce qu’on dit aux gens c’est “est ce que vous aimeriez être passager avec un conducteur qui conduit distrait comme ça?” Non. Donc, c’est ce miroir, qui permet de sensibiliser ». 

Des ateliers pratiques de conduite en état diminué 

Pour cela, les policiers présents sur place étaient équipés d’une voiturette de golf et… de deux paires de lunettes. « C’est une simulation qui est relativement réelle, ce qui permet vraiment de constater. Cela simule deux degrés d’alcoolémie, un à la limite légale, l’autre à peu près deux fois la limite légale », explique le directeur du Service de police. En pratique, les lunettes distordent la vision de leurs porteurs, ce qui rend très difficile d’estimer les distances ou de marcher droit. Et, comme le précise l’un des policiers présents, « normalement quand on boit, on n’a pas la tête claire non plus, donc on ne se rend pas autant compte ».  

La Revue a testé

Une fois les lunettes qui imitent une alcoolémie légale sur la tête, on prend place sur la voiturette de golf. L’objectif est simple : réaliser un parcours entier, qui comprend un demi-tour, des virages, un rond-point et une manœuvre de stationnement sans faire tomber de cônes orange. Dès le départ, la tâche est ardue : les lunettes rendent très compliquée d’évaluer les distances et de conduire en ligne droite. Mais une fois sur le parcours, les cobayes ne vont pas seulement expérimenter une alcoolémie moyenne.. Et pour bien illustrer les dangers des distractions au volant, le policier accompagnant demande aussi de chercher un objet dans un sac ou de répondre à un message texte.  

Le parcours à réaliser en voiturette de golf comportait demi-tour, rond-point et place de stationnement. (Photo Médialo – Raphaël Isselet)

Le deuxième atelier, avec les lunettes imitant une alcoolémie deux fois plus élevée que la limite légale, consiste à marcher droit, le long d’une ligne jaune. Là encore, la difficulté est insoupçonnée vu de l’extérieur. Mais ce n’est pas aussi simple que ça en a l’air. Les distorsions que les lunettes font subir à notre cerveau rendent le fait de rester debout une lutte, et d’arriver à suivre la ligne jaune sans dévier, un exploit.  « C’est sûr qu’on ne se rend pas compte quand on boit que c’est aussi dangereux. Mais je ne vais pas boire ou regarder mon téléphone et conduire maintenant », explique l’une des participantes à l’atelier.

M. Lamarche confirme que les infractions liées à l’usage du téléphone sont courantes : « L’année dernière on a relevé près de 700 infractions liées à l’usage du cellulaire au volant, et c’est non seulement la première cause de verbalisation, mais c’est aussi la première cause d’accident. Et lorsque l’on va jumeler plusieurs distractions, comme la radio le téléphone, les enfants, boire, manger, alors là c’est un cocktail dangereux ».

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