Une responsabilité collective de faciliter la réinsertion

  • Publié le 26 oct. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Alexandre Gauthier

Une marche en guise de vigie de solidarité envers l’itinérance s’est tenue le 20 octobre dernier dans les rues de Terrebonne à partir du parc Saint-Sacrement où des organismes de soutien ont érigé des kiosques à l’occasion de La Nuit des sans-abris.

Lors de la cérémonie d’ouverture de l’événement, qui s’est déroulé sous le thème Sans toit ni choix, Bobby Arpin, chef d’équipe à La Hutte, hébergement d’urgence qui a trois adresses, dont une à Terrebonne, a raconté l’histoire de Bob à une foule attentive, afin d’illustrer que l’itinérance n’est pas un enjeu de revenu, mais de besoins.

Peu importe ce qui a mené Bob à l’itinérance, pour s’en sortir, il a besoin de services. Bob a besoin de services sociaux, notamment pour se loger, de santé pour soigner son état, en éducation, bref de l’aide pour réintégrer une vie normale en société.

M. Arpin a indiqué que, depuis 2021, les trois axes prônés par le gouvernement sont la prévention de l’itinérance, l’accompagnement et l’intersectorialité. Le travail peut maintenant aussi se faire en amont. Des organismes et les villes sont devenus des accompagnateurs. Enfin, l’intersectorialité permet « de faire bouger des montagnes », a-t-il illustré, avant de remercier les travailleurs de rue et divers organismes partenaires.

Les visages de l’itinérance

Deux élues ont pris la parole en ouverture de l’événement. Leur constat : l’itinérance a plusieurs visages. « Une spirale de difficultés peut mener à une situation d’itinérance et être Sans toit ni choix », affirme Nathalie Lepage, conseillère municipale de la Ville de Terrebonne. « Un événement impromptu peut tout faire basculer », ajoute Michèle Demers, conseillère municipale de la Ville de Mascouche.

Cette dernière indique que les gens en situation d’itinérance vivent dans des conditions précaires : « Personne ne se réjouit que des gens dorment à l’extérieur, encore moins les nuits froides d’hiver. Il s’agit de conditions précaires qui montrent plusieurs visages de l’itinérance : la pauvreté, la toxicomanie et les problèmes de santé mentale. » Mme Demers a ensuite lancé cet appel bien senti à la foule : « On a tous une responsabilité. »

Mme Lepage souligne que cet événement témoigne de l’ouverture à la réalité de l’itinérance, du soutien et de l’écoute. « Ensemble, on peut changer les choses, aider ces gens à se reloger et à se reprendre en main », dit-elle.

Des organismes là pour aider

Pour sensibiliser les gens au phénomène de l’itinérance, plusieurs organismes ont érigé des kiosques d’informations pour faire connaître leurs services. Des responsables ont partagé la raison de leur présence.

« Notre clientèle masculine peut être à risque de perdre leur toit », affirme David Phaneuf, directeur du Centre de ressources pour hommes du sud de Lanaudière. « L’itinérance est une cause qui nous tient à cœur. C’est la raison pourquoi on participe chaque année à cet événement », explique-t-il.

Pour Caroline Parent, coordonnatrice du Centre de F.A.M. des Moulins, c’est une occasion d’aller à la rencontre des gens : « On fait connaître les services offerts à notre clientèle féminine, mais notre présence sert aussi à sensibiliser les femmes à l’itinérance. »

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