Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Politique

Retour

04 octobre 2022

Gilles Bordonado - redactionlarevue@medialo.ca

Continuons

LIBRE OPINION

Gilles Bordonado

Gilles Bordonado, éditeur et directeur du développement des affaires de La Revue.

Si le slogan de la CAQ avait frappé dans le mille en 2018 avec Maintenant, cette formation en fait autant avec Continuons en 2022.

Perturbé par la pandémie, le premier mandat du gouvernement Legault n’a pas permis à cette formation politique d’entreprendre toutes les réformes qu’elle espérait. Les électeurs, au diapason de leur premier ministre, lui ont offert le second mandat qu’il espérait. Au Québec, il est quasi normal de donner quatre autres années à un gouvernement élu une première fois. Cette tradition se perpétue depuis 1960, à part de rares exceptions avec l’élection de l’Union nationale en 1966 et des gouvernements minoritaires libéral et péquiste de 2007 et de 2012.

La Coalition Avenir Québec n’a pas démérité. Si sa gestion de la pandémie a connu des défaillances, on doute que les autres partis auraient fait mieux. Bien que certains éléments de sa gouvernance portent à discussion, la CAQ disposait nettement de la meilleure équipe pour faire face aux défis des quatre prochaines années. Avec le trio Dubé à la Santé, Girard aux Finances et Fitzgibbon à l’Économie, et la présence de têtes d’affiche montantes et de vedettes nouvellement élues, l’expérimenté premier ministre Legault avait toutes les cartes pour dominer cette élection. Le député de L’Assomption n’aura cependant pas la vie facile. Il manquera de limousines et de postes ministériels pour satisfaire une cohorte de députés aussi nombreux qu’ambitieux. Comme le dirait Pierre Houde de RDS, pas sûr que certains de ces élus parmi les plus doués seront heureux de jouer sur la 4e ligne, voire de regarder la joute de la tribune de presse.

Peu de gens croient que François Legault et certains de ses précieux amis ministres seront d’une 3e joute électorale en 2026, dont le trio ci-haut mentionné. Avec D’Artagnan Legault, ces trois mousquetaires voudront sûrement passer à autre chose après huit ans de service public.

Et dans l’antichambre de la CAQ, il y a beaucoup de loups, jeunes et moins jeunes, qui aspirent au trône. Sans compter qu’il y aura des prétendants dans l’opposition qui sentiront l’odeur du sang après huit ans de règne caquiste. Je crois qu’on n’a pas fini d’entendre parler d’Éric Duhaime, de Dominique Anglade, de Gabriel Nadeau-Dubois et de Paul St-Pierre Plamondon au cours des prochaines années. Plusieurs partisans solidaires et péquistes doivent d’ailleurs souhaiter une certaine unification des forces de ces deux partis pour faire avancer les causes progressistes et souverainistes au Québec. 

Défaillance démocratique 

Cette élection offre aussi une démonstration concrète de la défaillance démocratique du système électoral actuel. Il est anormal qu’avec 41 % des voix, la CAQ termine avec 90 élus, soit plus de 72 % des banquettes disponibles à l’Assemblée nationale. Avec 57 % des voix, les quatre autres partis principaux se partagent 35 circonscriptions. De plus, l’opposition officielle libérale, avec 21 élus, ne se classe qu’au 4e rang au chapitre du vote populaire. Québec solidaire, qui concentre ses forces à Montréal, a réussi à faire élire 11 députés, alors que le Parti Québécois, qui se classe 3e avec un nombre de voix similaire, n’en dispose que de 3. Et que dire du Parti conservateur, avec 13 % des voix, qui ne compte aucun représentant élu au Parlement québécois? Un illogisme total. Une réforme s’impose.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média