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Retour12 janvier 2023
Stéphane Fortier - sfortier@medialo.ca
Plusieurs femmes seules peinent à arriver
L’INFLATION FAIT MAL
©Stéphane Fortier - La Revue
Mélanie Pelletier, Caroline Parent, coordonnatrice du Centre de F.A.M., et Vanessa Caya-Parent, intervenante, ont bien voulu parler des difficultés que vivent les femmes seules dans un contexte d’explosion des prix.
Des femmes, particulièrement celles qui vivent seules, avec ou sans enfants, subissent les contrecoups de cette inflation galopante qui sévit depuis quelques mois.
L’augmentation du prix des aliments, de l’essence, des loyers fait que plusieurs femmes sont prises dans un engrenage qui a débuté avec la pandémie de COVID-19 en 2020. Au Centre de F.A.M. (Femme en action dans son milieu) des Moulins, situé à Terrebonne, il ne faut pas chercher très loin les raisons pour lesquelles les femmes sont plus particulièrement touchées par l’augmentation du coût de la vie. « Les femmes ont les salaires les plus bas, ont souvent des emplois précaires et à temps partiel avec des quarts de travail irréguliers, alors pour elles, c’est plus difficile financièrement, et à plus forte raison pour les mères monoparentales. Elles sont les premières qui écopent quand les prix grimpent », note Caroline Parent, coordonnatrice au Centre de F.A.M.
Mélanie Pelletier, une femme vivant seule, a été obligée de changer ses habitudes de consommation, particulièrement en matière d’alimentation. « Ce qui m’a fait le plus mal, c’est le coût de la bouffe. Je ne fais plus l’épicerie, je dois me tourner vers des ressources comme Galilée », mentionne celle qui, pourtant, occupe un bon emploi. « Nous avons même dû procéder à du dépannage alimentaire au cours de la dernière année, ce que nous ne faisons pas habituellement », ajoute Caroline Parent.
Détresse psychologique
Aux dires de Vanessa Caya-Parent, intervenante au Centre de F.A.M., beaucoup de femmes se sont senties abandonnées au cours de la pandémie. « L’inflation est un facteur qui a aggravé ce que les femmes vivaient pendant la pandémie. L’augmentation des prix en a vraiment ajouté une couche », indique Mme Caya-Parent.
Certaines en sont même venues à développer des pensées suicidaires tellement ce qu’elles vivaient était difficile, tellement les problèmes ne cessaient de s’accumuler. « Mais les femmes disposent de forces insoupçonnées. Elles ont beaucoup de potentiel. Il faut leur faire prendre connaissance de ces forces. Ça fait partie de notre mandat », rappelle Mme Parent.
Rappelons que le Centre de F.A.M. des Moulins se veut un endroit où les femmes viennent trouver une écoute, de la chaleur humaine et viennent surtout briser leur isolement. Il est un milieu d'accueil pour toutes les femmes de 18 ans et plus. L’organisme offre également des services d'écoute, de soutien, de référence, d'accompagnement et d'intervention individuelle selon les besoins de chaque femme.
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