La police rejette les allégations de profilage

  • Publié le 18 janv. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Kim Desormeaux

Appelé à réagir dans le dossier de Pierre Marcel Monsanto, le Service de police intermunicipal de Terrebonne/Sainte-Anne-des-Plaines/Bois-des-Filion se dit « découragé et surpris de l’ampleur que peuvent prendre certaines situations ».

Sans commenter directement le dossier du Terrebonnien, la direction a tenu à rappeler que les policiers doivent s’assurer de la conformité des papiers d’enregistrement et du permis de conduire des usagers de la route, de même que scruter les possibles infractions au Code de la route.

Si la voiture est enregistrée au nom d’une femme et qu’un homme la conduit, il est probable que la police interpelle le conducteur pour s’assurer de la validité des papiers. « Dans 57 % des cas, le conducteur a un permis sanctionné », lance Marc Brisson, directeur sortant du service, s’appuyant sur des données récoltées en 2019, en 2020, en 2021 et jusqu’en juin 2022 par le service de police. Des sanctions le plus souvent attribuables à la conduite avec facultés affaiblies, aux amendes impayées ou aux accidents sans assurances.

Par ailleurs, lorsqu’une voiture de police croise un autre véhicule sur la route, il est facile pour les policiers de valider la plaque d’immatriculation, même lorsque la rencontre se fait face à face. C’est justement, en partie, à ce genre d’interceptions auxquelles a été confronté M. Monsanto. Celui-ci, collaborant au début, a ensuite perçu du profilage racial dans le travail des policiers.

« Une partie de notre travail est d’expliquer aux gens les raisons pour lesquelles nous les arrêtons afin qu’ils comprennent bien. Dans cette situation, nous ne l’avons pas fait et c’est probablement la raison pour laquelle le conducteur a perçu du profilage racial. Nous recevons au-dessus de 100 000 contacts policiers-citoyens par année et entre 30 et 35 plaintes à la suite de nos interventions. Nous gardons donc un bon ratio de satisfaction de la population », explique Marc Brisson.

Sensibilisation offerte

Tout le personnel, tant civil que policier, est formé dans le cadre du projet Droits Devant. Celui-ci est construit pour apprendre aux policiers à rester transparents avec les citoyens. Le sujet du profilage racial est abordé pendant près de la moitié de la formation d’une journée. De plus, durant les quatre années de formation obligatoire pour devenir policier, plus de 400 heures sont consacrées au profilage racial et au profilage social.

« En aucun cas nous n’avons perdu confiance dans le jugement de nos policiers. Ils sont sensibles aux impacts de leurs actions », dit Joël Lamarche, nouveau directeur de la police de Terrebonne.

Lisez aussi : Un homme pointe du doigts les policiers de Terrebonne et Surprise complète chez AMINATE.

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