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29 août 2023

Caroline Bédard - cbedard@medialo.ca

Réduire de moitié le nombre de véhicule sur nos routes

Entrevue avec le député et ministre, Pierre Fitzgibbon

Pierre Fitzgibbon

©Courtoisie

Pierre Fitzgibbon, député de Terrebonne, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, ministre responsable du Développement économique régional et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal.

Le 16 août dernier, le député de Terrebonne et ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, a déclaré en entrevue qu’il fallait réduire de moitié le nombre de véhicules au Québec pour diminuer les gaz à effet de serre (GES). Comment le gouvernement compte-t-il s’y prendre ? Et est-ce qu’il devra traiter les banlieues différemment des villes afin de s’adapter aux réalités de transport collectif, notamment ?  

Selon le ministre Pierre Fitzgibbon, ce changement finira par s’opérer de façon naturelle. « Quand on regarde les jeunes aujourd’hui, le concept d’une personne, une voiture, ça n’existe plus. Évidemment, lorsqu’on parle de milieu urbain, c’est plus facile. Cependant, il y a beaucoup de partage de voitures en région. Je pense que naturellement, qu’on le veuille ou qu’on ne le veuille pas, ça va arriver », mentionne-t-il. 

Plusieurs entreprises en région indiquent qu’au moment de faire du recrutement, elles se tournent vers Montréal; or, les candidats n’ont pas de voiture alors et il faut alors trouver des moyens de transport alternatifs pour les attirer. « Les jeunes qui demeurent sur l’île de Montréal n’ont pas de voiture et surtout, ils n’en veulent pas », analyse Pierre Fitzgibbon. Cette génération est très consciente de l’effet des véhicules sur l’environnement. « Il est sûr qu’il va falloir comme gouvernement, exercer notre rôle en offrant des services alternatifs et des réseaux de transport collectif structurant », a-t-il ajouté. 

La réalité des régions est toute autre.  

Diminuer les émissions de GES issues des transports 

Au Québec, 43% des émissions de gaz à effet de serre (GES) proviennent des transports, ce qui inclut le transport routier, aérien, maritime, ferroviaire et hors route. Le transport routier représente à lui seul la source la plus importante avec 34% des émissions totales de GES. « On ne peut pas tout électrifier, c’est impossible, reconnaît le député de Terrebonne et ministre. Alors, il va falloir prendre de l’hydrogène ou du biocarburant par exemple, sans GES ou très peu. », Il ajoute : « On parle d’un horizon de 27 ans, alors ce n’est pas demain matin qu’on va être carboneutres. » 

Présentement, beaucoup de recherches et de travail sont en cours pour faire avancer les choses. Nous verrons peut-être bientôt du méthanol pour les bateaux, de l’hydrogène pour les camions lourds et des modèles hybrides pour les avions, avance M. Fitzgibbon. 

Par ailleurs, le gouvernement propose ces trois actions lorsque cela est possible : 

  • RÉDUIRE les distances parcourues et les déplacements, en aménageant nos villes et nos villages pour ce faire, tout en nous assurant d’offrir différents types de transport; 

  • UTILISER, autant que possible, des moyens de transport actif (marche, vélo) et collectif (bus, métro, autopartage, covoiturage); 

  • CHOISIR des véhicules plus petits, qui consomment peu ou pas de combustibles fossiles. 

Des incitatifs pour augmenter le parc automobile électrique? 

L’électrification du parc automobile est un autre moyen de réduire les GES. Présentement, il y a une subvention au fédéral et au provincial offerte aux consommateurs à l’achat d’un véhicule électrique neuf ou d’une borne de recharge par le biais le programme Roulez vert. Par ailleurs, à partir de 2035, il sera interdit de vendre des véhicules légers neufs à essence au Québec. « La subvention c’est pour compenser le coût additionnel que représente la conversion d’une voiture à énergie fossile vers l’énergie électrique, expliquer Pierre Fitzgibbon. Maintenant, éventuellement, le coût d’un véhicule électrique ne devrait pas être plus cher qu’un véhicule traditionnel. Donc à ce moment-là, il n’y aura plus d’incitatif, car les prix vont s’ajuster, et parce qu’un jour, il n’y aura plus de voitures à énergie fossile. » D’ailleurs, en 2023, la subvention a déjà été réduite de 1 000$ puisque le prix des voitures électriques a diminué. La cible du gouvernement en 2030 est de deux millions de véhicules électriques au Québec. 

Allons-nous développer le réseau de bornes de recharge ? 

L’installation de nouvelles infrastructures, comme le Réseau de bornes de recharge publique, est aussi incontournable pour répondre aux besoins grandissant des électromobilistes du Québec. « La majorité des recharges se fait à la maison. Les gens ont leurs propres chargeurs et là, nous augmentons en parallèle les chargeurs qui ne sont pas à la maison, surtout pour les gens qui voyagent beaucoup. Mon collègue Benoit Charette a annoncé un programme pour augmenter le parc de bornes de recharge, autant du côté d’Hydro-Québec avec le circuit électrique, que pour FLOW, le système privé. Nous allons continuer à supporter l’investissement en bornes de recharge. M. Charrette voudrait avoir deux millions de véhicules électriques sur nos routes en 2030, alors va falloir des bornes de recharge additionnelles autres que celles qui sont à la maison », conclut Pierre Fitzgibbon, député de Terrebonne et ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie. 

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