Un mi-mandat de « consolidation » pour le maire de Saint-Roch-de-l’Achigan

Déjà deux ans que Sébastien Marcil a été élu maire de Saint-Roch-de-l’Achigan avec 82,26% des voix. C’est d’ailleurs pour cette occasion que le 34e maire de cette municipalité a accepté de rencontrer La Revue, pour faire le point sur son parcours à mi-mandat.

Lorsqu’on demande à Sébastien Marcil comment il va, il répond d’entrée de jeu que 2023 a été « une grosse année qui a commencé assez raide avec l’événement tragique », en faisant référence à l’incendie mortel survenu en janvier 2023 à l'entreprise Propane Lafortune qui avait fait trois victimes. « On a beau suivre des formations en matière de mesures d’urgence, il n’y a aucun manuel qui va arriver à la cheville de le vivre et de passer au travers ça ». 

Sur une note plus personnelle, le papa de trois enfants âgés de 3, 5, et 7 ans confie prendre plus de temps avec sa famille depuis cet événement. « Je le prends parce que je remarque qu’il y a de plus en plus d’élus à bout de souffle qui ont dû prendre des moments d’arrêts », dit-il. « 2023 est une année où je concilie plus la vie familiale et publique contrairement à 2022 où j’ai beaucoup sacrifié mes proches ».  

« Je pense être un meilleur maire aujourd’hui qu’il y a un an. Il y a des expériences qui nous transforment. » – Sébastien Marcil. 

M. Marcil qualifie aussi ses deux premières années en tant que maire comme étant un mi-mandat de consolidation. « Je dirai que c’est un mandat de consolidation tant au niveau administratif, qu’au niveau des valeurs et des actions. On consolide en quelque sorte nos forces, tout en se recentrant sur nos missions essentielles et nos valeurs pour ensuite mettre la table pour les actions à venir », a-t-il expliqué. Il affirme d’ailleurs que le Conseil, composé de quatre nouveaux élus sur sept, a pris son erre d’aller et que le temps est venu « maintenant de livrer les projets importants pour nos citoyens ».  

Enjeux 

Développement, aménagement, environnement et la famille font notamment partie des enjeux qui lui tiennent à coeur. Pour lui, Saint-Roch-de-l’Achigan « est un merveilleux mélange à la fois de nos familles enracinées et de jeunes familles qui viennent chercher cette tranquillité et profiter de notre qualité de vie ». Il ajoute à cela que le rôle de la Municipalité est de « canaliser ces forces-là pour demeurer cet espace tranquille et convivial » en prenant pour exemple la mise en avant de la programmation estivale, ainsi que la création de l’appellation d’origine locale contrôlée « Création d’origine achiganoise ». 

« Je connaissais la vie publique, mais tant qu’on n’est pas dedans, on n’a aucune idée de l’intensité dans laquelle on se lance. » – Sébastien Marcil. 

Concernant l’aménagement, M. Marcil explique qu’avec la nouvelle direction générale, l’objectif est d’arriver à intégrer cette notion dans leurs projets collectifs, ainsi que la mobilité durable, sans oublier la végétation. « Je suis content et extrêmement fier quand un projet arrive sur la table du conseil municipal et qu’à chaque fois le conseil municipal et le comité consultatif d’urbanisme demandent des arbres, des arbres et encore des arbres ».  

Pour ce qui est du taux de taxation, il indique que celui-ci était fixe jusqu’en 2022, contrairement aux villes où le taux était variable. « On s’est rendu compte que les résidentiels payaient beaucoup trop chers par rapport à la moyenne régionale, parce que ce qu’on n’allait pas chercher chez les commerces et l’industrie, on allait les chercher chez les résidentiels », explique le maire. « On donne de l’air ».  

Futurs projets ?  

Parmi les dossiers prévus pour les prochaines années figure celui de la station de traitement des eaux usées, car il s’agit d’un « projet de plusieurs millions de dollars qui, malheureusement, traîne depuis bon nombre d’années » alors que la station est « périmée et désuète ». La transformation du sous-sol de l’église en centre communautaire pour les organismes locaux est également au programme.  

Lorsqu’on lui demande s’il a déjà voulu baisser les bras au cours de ces deux premières années, il mentionne qu’il y a eu des moments plus difficiles que d’autres, mais que dans tous les cas, il est persuadé d’être la bonne personne à la bonne place. « Le niveau d’appui est là, donc ça donne envie de continuer. Il y a beaucoup de projets qui méritent qu’on donne de la belle énergie », conclut Sébastien Marcil.