La pénurie de chauffeurs fait mal

  • Publié le 21 déc. 2022 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Naomie Briand

Prendre l’autobus pour se rendre à l’école est de moins en moins évident sur le territoire du Centre de services scolaire des Affluents (CSSDA), et cette situation entraîne des désagréments pour les parents. Parlez-en à Michelle Dion, une mère de l’île Saint-Jean, qui n’en peut plus d’être sur le qui-vive chaque jour que l’année scolaire amène.

L’adolescente de Mme Dion fréquente l’école secondaire Des Rives, à Terrebonne, trop loin pour qu’elle puisse marcher de chez elle. « Pour ma fille, c’est insécurisant. Elle ne sait jamais s’il y aura du transport ou encore du retard », confie-t-elle. La mère de famille a contacté le protecteur de l’élève, de même le bureau du député Pierre Fitzgibbon, mais n’a pas reçu les réponses escomptées.

Comment se débrouillera-t-elle après les Fêtes, quand le télétravail de son conjoint achèvera? « Je ne sais pas », lâche-t-elle, découragée. Et le service d’autobus d’exo ne peut pas lui être utile. « Il faudrait plus d’une heure pour ma fille pour parcourir cinq kilomètres », déplore Michelle Dion.

Pénurie de chauffeurs

Au CSSDA, on se dit pris « en otage ». « Le problème est profond, concède le porte-parole, Éric Ladouceur. Il y a une importante pénurie de chauffeurs et une difficulté à garder le personnel chez les transporteurs. » Sans compter l’absentéisme pour cause de maladie, puisque la COVID-19 frappe aussi chez les chauffeurs.

La situation ne cesse de se détériorer, si l’on en croit les statistiques du Centre. En septembre, 336 parcours d’autobus (1,78 %) ont été annulés. En octobre, c’était près du double, soit 607 parcours (3,89 %). En novembre, on passait à 1 091 parcours annulés (6,32 %). « On comprend les parents », de dire M. Ladouceur, impuissant.

En attendant, les écoles assouplissent leurs heures d’ouverture pour donner un coup de pouce aux parents. On réaffecte des trajets et on mène des campagnes de recrutement pour des chauffeurs de berlines. On ouvre aussi des cohortes pour former des chauffeurs. « On n’a pas beaucoup d’inscriptions », souligne toutefois Éric Ladouceur.

Articles les plus consultés

Sylvie St-Denis. (Photo gracieuseté)
Faits divers

Une femme de Terrebonne est portée disparue

Âgée de 69 ans et atteinte de troubles cognitifs, Sylvie St-Denis est portée disparue de Terrebonne. Le service de police craint pour sa santé.
Une partie de la rue Dupuis a été fermée durant la journée. (Photo gracieuseté)
Faits divers

Plusieurs coups de feu sur une résidence de Mascouche

Le Service de police de la Ville de Mascouche a été alerté vers 3 h, ce 3 juin, pour des coups de feu tirés sur une résidence située sur la rue Dupuis.
Mathieu Maisonneuve a fait visiter l'usine d'eau potable à La Revue. (Photo Médialo - Julien Tilmant)
Actualités

Des premiers résultats encourageants pour l’usine d’eau potable de Saint-Lin-Laurentides

L’usine devrait produire « entre 1,2 et 1,4 million de litres d’eau potable par jour », soit une hausse de 30 % de la capacité municipale.