Dépistage du cancer du sein : Lanaudière face à une demande croissante

  • Publié le 6 oct. 2025 (Mis à jour le 6 oct. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Le dépistage du cancer du sein, un outil essentiel si on souhaite agir rapidement contre la maladie. Adobe Stock
Le dépistage du cancer du sein, un outil essentiel si on souhaite agir rapidement contre la maladie. Adobe Stock

Dans la lutte contre le cancer du sein, le dépistage préventif est un outil essentiel qui, au Québec, repose sur le Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS). Dans la région de Lanaudière, des centres spécialisés proposent d’accompagner les femmes dans ces démarches. 

Dans Lanaudière, comme partout au Québec, la mise en œuvre du dépistage du cancer du sein est régie par le PQDCS. Mais pour faire face aux nombreuses demandes, les cliniques souhaitant devenir des centres de dépistage désigné doivent obtenir l’autorisation nécessaire. « Le processus de désignation est chapeauté par le ministère de la Santé et des Services sociaux, en collaboration avec le Centre intégré de santé et de services sociaux de Lanaudière », explique la Direction des communications et des relations publiques du CISSS de Lanaudière.

L’organisation du service de dépistage repose également sur le centre de coordination des services régionaux. « Nous suivons les règles du PQDCS en termes de critères d’éligibilité et de suivi de la clientèle. Le centre de coordination des services régionaux de son côté, assure l’envoi des lettres d’invitation, de rappel et de relance ainsi que des lettres de résultats », précise encore CISSS.

Un système élaboré dans le but d’encourager les femmes, âgées de 50 à 74 ans et assurées par le régime public d’assurance maladie, à se faire dépister. Selon le site du gouvernement, ce programme « a pour objectif de réduire d’au moins 25 % le taux de mortalité par cancer du sein chez les femmes concernées. Les résultats obtenus depuis les débuts du PQDCS vont dans ce sens, ce qui appuie la poursuite des activités du Programme ».

Ouvrir un nouveau centre : un processus exigeant

Souhaiter que de nombreuses femmes bénéficient d’un dépistage exige aussi que le nombre de centres désignés augmente. Et pourtant, le processus de délivrance de nouvelles autorisations ou d’ouverture de centres n’est pas si simple.

« Elle doit d’abord déposer une demande auprès de Santé Québec pour devenir un laboratoire d’imagerie médicale reconnu. Si elle satisfait aux normes, une entente peut ensuite être signée avec un établissement de santé », souligne encore le CISSS. Parmi ces exigences, on peut noter, entre autres, la qualité des appareils, la formation du personnel ou encore le suivi des patientes.

Des obligations qui peuvent avoir des conséquences directes, car « tant que de nouveaux centres n’obtiennent pas d’autorisation, les établissements déjà en place doivent absorber toute la demande », indique un centre de mammographie de la région.

Répondre à toute la demande

Et cette tension est palpable. Contactés pour parler de la mammographie et des avancées technologiques des appareils de dépistage installés, certains centres restent sur la réserve. « Nous ne souhaitons pas trop en parler de peur que cela nous fasse de la publicité. Si c’est le cas, nous ne pourrons pas répondre favorablement à toutes les demandes, car nos horaires sont déjà bien chargés… », nous confie-t-on.

Il faut savoir que dans Lanaudière, quatre lieux sont aujourd’hui accessibles : le Centre hospitalier Pierre-Le Gardeur, Radiologie Terrebonne, Imagerie Mascouche et Services radiologiques de Joliette. Une offre réelle, mais qui semble, selon certains témoignages, peiner à couvrir l’ensemble du territoire. « Tout est fait au niveau du ministère et du CISSS de Lanaudière pour améliorer le traitement des demandes, mais les procédures pour devenir un nouveau centre désigné sont longues… ».

Des résultats en chiffres

Malgré ces difficultés rencontrées sur le terrain, le PQDCS continue son travail dans le but d’atteindre ses objectifs. « Dans Lanaudière, près de 4 000 femmes ont reçu un diagnostic de cancer du sein entre 2013 et 2021, et les données montrent que les mammographies réalisées dans le cadre du programme permettent d’identifier la maladie plus tôt, augmentant ainsi les chances de survie », indique le CISSS dans son Portrait du cancer dans Lanaudière édité en septembre 2024.

Et de continuer : « Entre 2018-2019 et 2019-2020, au Québec et dans Lanaudière, une baisse du taux de participation des femmes au PQDCS est constatée. Cette baisse soudaine pourrait être, en partie, expliquée par la pandémie de COVID-19. En 2021-2022, les taux de participation au PQDCS dans Lanaudière et au Québec ont retrouvé leur niveau prépandémique, soit autour de 58 % à 60 %. Bien que Lanaudière présente un taux de participation supérieur au reste du Québec en 2021-2022, la région n’atteint toujours pas la cible de 70 %. »

Espérons désormais que ce taux de participation bondisse afin que le cancer soit détecté et traité au plus tôt de son évolution.

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