Déterminés à aider de jeunes Africains à étudier

  • Publié le 2 déc. 2022 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Naomie Briand

Plem Kijamba sait la chance qu’il a d’être débarqué à Terrebonne, en janvier 2021, pour mener des études collégiales après que des volontaires eurent fait des démarches pour accueillir un réfugié au cégep. Avec ses collègues Jérôme Verret et Samuel Massicotte, il a décidé de retourner l’ascenseur pour aider à son tour d’autres jeunes Africains à réaliser des études, en amassant des fonds qu’il leur offrira en bourses d’études. Il a décidé de mettre Le Québec en mouvement pour l’Afrique.

Plem a vécu, entre 2015 et 2021, dans le camp de réfugiés ougandais Rwamwanja, comme 77 000 autres Congolais, à 80 % des femmes et des enfants. Là-bas, étudier n’est pas une mince tâche. « L’éducation n’est pas la priorité, c’est la survie, précise-t-il. Si on trouve de quoi manger, c’est déjà quelque chose. »

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La réalité est encore plus difficile pour les filles. Dès qu’elles ont leurs règles, elles se désistent de l’école et sont souvent offertes en mariage contre une dot. C’est en pensant à elles que Plem, Jérôme et Samuel ont eu envie de mettre sur pied des bourses d’études pour permettre à ces jeunes de terminer leur secondaire. « L’éducation peut être un moyen de protection. Une fille qui a un diplôme peut assurer son autonomie et aller à l’université », plaide Jérôme Verret.

Une campagne GoFundMe a été lancée avec l’appui du Comité régional d’éducation pour le développement international de Lanaudière, le CRÉDIL. Une soirée-bénéfice a aussi été organisée au Crabtree Pizzéria, où Samuel travaille. Pour aider une jeune Africaine à terminer son parcours secondaire, 600 $ sont nécessaires. Plem et ses amis rêvaient d’aider cinq personnes. Finalement, ils pourront en aider près de huit, un chiffre inespéré. Plem est ému en regardant ses amis. « Je vois leur implication. Investir du temps pour des gens dont ils pourraient se foutre… »

Difficile de se rendre en Ouganda

Le groupe devait se rendre au camp de réfugiés Rwamwanja pour remettre en mains propres les bourses aux candidats, triés sur le volet avec l’aide d’un organisme de coopération internationale. Une épidémie d’Ebola les en a empêchés, mais ils assurent que ce n’est que partie remise. « C’est important qu’on aille rencontrer les gens, pour qu’ils ne restent pas des inconnus sans visage », soutient Jérôme Verret. « On veut pouvoir leur dire : il y a des gens qui pensent à vous et qui sont même prêts à venir vous rencontrer », ajoute Samuel Massicotte. Les bourses devraient être attribuées au plus tard au début de 2023.

Le Québec en mouvement pour l’Afrique demeurera, même si les trois jeunes hommes fréquenteront des universités différentes en janvier. Leur espoir est d’aider encore plus de réfugiés à atteindre l’autonomie grâce aux études. Le GoFundMe (https://www.gofundme.com/f/bourses-pour-des-tudiants-de-rwamwanja) est d’ailleurs toujours actif pour ceux qui voudraient faire un don.

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