Des Lanaudois au Raid Témiscamingue

  • Publié le 16 sept. 2025 (Mis à jour le 16 sept. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Les 6 Lanaudois posent ensemble lors du Raid. (Photo gracieuseté)
Les 6 Lanaudois posent ensemble lors du Raid. (Photo gracieuseté)

Six Lanaudois se sont lancé le défi de participer au Raid international Témiscamingue en Abitibi-Témiscamingue du 4 au 6 septembre. Nous avons eu l’occasion de discuter avec eux de leur aventure sportive. 

Il faut sans doute être un peu fou pour participer à un raid aventure en duo de plus de 150 kilomètres à travers les bois, rivières et montagnes de la région de Témiscamingue, avec seulement une boussole et une carte. Et il faut l’être encore plus pour se lancer dans le projet sur un coup de tête.  

Engagée dans la course avec son amie Mélissa Hébert, Marilyne Vallières explique comment elles en sont arrivées à s’inscrire pour la course. « Nos enfants font du trampoline ensemble, et ils avaient vu un documentaire sur les courses les plus difficiles du monde et se demandaient s’il y avait quelque chose comme ça au Québec. C’est là que nous avons vu le Raid. Et en parlons, nous avons décidé de nous lancer ».  

Mais les deux femmes, inscrites sous le nom d’équipe « Les débutantes motivées », n’étaient pas seules en course. Leurs conjoints, Jimmy Girard et Sébastien Maheux, ont eux aussi formé une équipe, « On a au moins terminé ». Et comme le dit l’adage, « plus on est de fous, plus on rit ». Le quatuor se retrouve bientôt accompagné dans son projet par un autre couple d’amis, Frederic Aubry et Cynthia Perreault, qui forment l’équipe « One Life ».  

Une préparation à prendre au sérieux 

Parmi cette petite équipe, certains, comme Jimmy, avaient très peu d’expérience de course tandis que Maryline est habituée à courir, mais sur des formats beaucoup plus traditionnels. Pour les deux, il a fallu non seulement s’entraîner fort pour pouvoir courir 150 km, mais aussi apprendre comment bien se ravitailler et s’hydrater pour un effort aussi longue durée.  

Frédéric et Cynthia avaient, eux, déjà couru sur des courses plus atypiques, par exemple, une course sur la Grande Muraille de Chine, mais jamais encore quelque chose comme le Raid. Frédéric explique ainsi que « c’est plus une course d’aventure, ça implique de la forêt, des surprises, du vélo de montagne avec lequel on est moins habitués. Et pour se préparer à ça, on s’est informés sur l’orientation, on s’est entraînés au vélo de montagne, puis on a mis des souliers avec des crampons plutôt qu’avec des souliers de route ».  

Pour Cynthia, l’intérêt est un peu différent : « d’habitude Fred est en avant de moi, je ne suis pas capable de le suivre, là, comme il est obligé de rester avec moi c’est une belle expérience pour moi, je garde mon conjoint près de moi ». 

Une superbe aventure humaine 

Une fois dans le Témiscamingue, les duos doivent se diriger sur plus de 150 km, à la boussole, traverser des rivières, des lacs, courir sur des chemins de terre, faire du vélo de montagne, escalader des parois rocheuses…  

Mais même la meilleure des préparations ne peut pas tout prévoir. Chez « les débutantes motivées », Marilyne Vallières a subi une entorse de grade 2 lors du jour 2. Malgré cela, la cheffe d’entreprise voit surtout dans cette expérience « une extraordinaire aventure humaine, où nous nous sommes dépassés, où nous avons appris à nous connaître personnellement ».  

Pour Jimmy Girard, le moment le plus désagréable de la course est arrivé dès le matin du départ.  

« Le samedi matin à 8 h, directement aller dans la rivière et nager, ça surprend, on nage dans la rivière, qui est froide, ensuite on nage de nouveau et on court dans le bois en étant mouillés, explique Jimmy. Mais c’est une super épreuve. Ce n’est même pas ce qu’on pense qui est difficile. J’appréhendais la partie canoë, mais finalement c’est la partie vélo que j’ai trouvée vraiment difficile », décrit-il. 

Pour accompagner les coureurs, un minimum d’un assistant par équipe devait être présent pour aider sur toute la logistique de la course. Marilyne a ainsi pu compter sur des collègues qui se sont proposés pour la tâche. « Pour moi, c’était presque plus dur ce qu’ils ont fait. Sur la première journée, ils ont porté le canoë 6 fois! Alors que nous, on s’amusait en vélo », raconte Marilyne Vallières.  

Mais une chose sur laquelle tout le monde semble tomber d’accord : le décor du Témiscamingue en a séduit plus d’un. « Les paysages étaient variés et magnifiques! Je me souviens d’une descente à la corde d’une paroi rocheuse avec vue sur le lac et c’était magnifique », raconte Jimmy. Car finalement ce n’est pas tant avec des résultats que les Lanaudois reviennent, mais avec la satisfaction d’avoir repoussé leurs limites. Et peut-être un retour dès l’année prochaine ? 

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