Un premier anniversaire sous le signe de la danse et de la musique

La Maison l’étincelle située dans le secteur Lachenaie, à Terrebonne, était en fête le 26 mai, alors que personnel et résidents en célébraient le premier anniversaire.

Crédit : Stephanie Fortier
Le 26 mai, c’était le temps de danser et de chanter pour le 1er anniversaire de la Maison l’étincelle. Photo par @Stéphane Fortier- La Revue

Sur la musique et les chansons de Paul Cholette, entrecoupées d’un numéro de cirque qui a su en impressionner plus d’un, les résidents et les intervenants se sont grandement amusés. Tous ont pu également se régaler avec un menu somptueux composé de bisque de homard, de guédilles et de crevettes de Matane, d’un beau gros gâteau d’anniversaire, le tout arrosé de mousseux et de champagne. « En fait, ça a fait un an le 1er avril, mais nous avons voulu attendre que la température soit plus adéquate pour fêter », précise Nicolas Carignan, directeur administratif à la Maison l’étincelle. En soirée, les convives ont pu se réunir autour d’un feu et faire griller des guimauves.

Le 17 juin, ce sera au tour du personnel de la Maison de fêter comme il se doit. « Nous voudrons aussi remercier les familles qui ont toujours été présentes et qui ont toujours épaulé notre équipe », ajoute M. Carignan.

Crédit : Stéphane Fortier
Les intervenants sont près des résidents et en prennent un soin jaloux.

Approche occupationnelle

Cette fête est caractéristique de l’approche préconisée par la Maison l’étincelle pour cette clientèle qui doit composer avec des troubles neurocognitifs majeurs. De fait, la grande majorité souffre de la maladie d’Alzheimer.

S’inspirant de centres du genre en Europe et aux États-Unis, cette maison hors normes propose des espaces spacieux, joliment décorés et baignés de lumière. Elle est dotée de vastes balcons sécuritaires et de beaux espaces verts. Outre son cadre de vie exceptionnel, elle se distingue par son approche avant-gardiste.

Avec l’aide des proches, la Maison l’étincelle valorise les repères identitaires des résidents. Cela peut s’exprimer par exemple par une décoration personnalisée de la chambre et le maintien des activités appréciées par la personne. Misant sur le moment présent, la Maison accorde le temps nécessaire à l’accomplissement d’activités significatives pour chacun. Le tout est vécu au rythme du résident, afin que règne une atmosphère de paix, le bonheur étant au centre de tout.

Et l’approche occupationnelle? L’approche occupationnelle ou la thérapie occupationnelle implique, le mot le dit, que les résidents soient occupés, qu’ils se sentent utiles. Tout est centré vers le résident et non la tâche. « Nous adaptons le plan de travail au résident et non l’inverse. Nous n’imposons pas un plan de travail aux résidents, fait remarquer M. Carignan. Nous nous adaptons vraiment à eux. »

Pas le temps de s’ennuyer

Au cours de la première année, on a instauré, à la Maison l’Étincelle, plusieurs stations de loisirs occupationnelles. Chaque personne dispose de son propre plan d’intervention, de sorte que le milieu s’adapte aux résidents et non le contraire. « Il fallait tenir compte de l’histoire de vie de chacun des résidents afin d’adapter les stations selon leurs goûts. Ça permet de les occuper sans avoir besoin d’un intervenant. Ils entrent et se dirigent spontanément vers les loisirs

qu’ils ont envie de pratiquer pour occuper leur temps », explique Nicolas Carignan.

À l’heure actuelle, sur une capacité de 48, on retrouve 34 résidents. « Nous avons organisé notre résidence en format maisonnées. Il y a 16 places dans chacune des maisonnées. Nous venons d’ouvrir la 3e maisonnée, où il reste 12 places à combler », révèle M. Carignan. « On retrouve un éducateur spécialisé par unité de 16 et si ça s’appelle maisonnée, c’est que nous voulons que les résidents se sentent comme à la maison », termine-t-il.