Myriam Chantal : un parcours de cœur au service de la jeunesse

  • Publié le 3 mars 2025 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Kim Desormeaux

Derrière chaque projet inspirant se cache une histoire personnelle, un cheminement guidé par des valeurs profondes et un désir sincère de changer les choses. C’est exactement le cas de Myriam Chantal, candidate à la profession de psychologie, dont le parcours l’a menée à co-fonder, avec son conjoint Mathieu Jean-Marie, l’organisme à but non lucratif (OBNL) Domaine du jeune saule.

Dès ses études universitaires, Mme Chantal a multiplié les expériences de terrain pour enrichir ses compétences. « Pour espérer être admise au doctorat, il faut non seulement avoir d’excellentes notes, mais aussi accumuler des expériences cliniques et de recherche », explique-t-elle.

Elle a ainsi cumulé près de 1000 heures de bénévolat auprès de divers organismes, où elle offrait du mentorat et de l’aide aux devoirs à des enfants provenant de milieux défavorisés. Elle a également travaillé avec un organisme soutenant des personnes vivant avec une déficience intellectuelle.

« Mon rôle était de les accompagner et de soutenir leur intégration sociale. Je passais du temps avec eux, je les emmenais au cinéma, au parc, on faisait des activités ensemble. Mon bagage en psychologie m’aidait à comprendre leurs besoins et à intervenir de façon appropriée », raconte-t-elle.

Parallèlement, elle a occupé des postes d’assistante de cours et de recherche dans différents laboratoires de psychologie, notamment au Centre jeunesse de Québec. C’est là qu’elle a véritablement pris conscience des défis rencontrés par les jeunes en difficulté : délais interminables, manque d’effectifs et accès limité aux services spécialisés.

Une vocation façonnée par l’expérience

Après avoir obtenu son baccalauréat, l’étudiante en psychologie a réalisé ses études doctorales à l’Université du Québec à Montréal, où elle a acquis une riche expérience clinique grâce à ses stages et internats dans divers milieux : clinique externe de pédopsychiatrie, hôpital psychiatrique, institut de réadaptation en déficience physique et clinique de consultation, totalisant près de 2500 heures.

« Les stages sont particulièrement exigeants, s’étendant sur plusieurs années, à temps plein, en plus d’être non rémunérés. Devenir psychologue, c’est véritablement une vocation ! Toutefois, ces stages sont essentiels. Ce n’est pas dans les cours que l’on apprend à intervenir efficacement, mais bien sur le terrain, lors des stages. », confie-t-elle.

Depuis 2018, elle travaille comme psychologue doctorante dans les Laurentides. Cette expérience sur le terrain a renforcé son constat : la pénurie de psychologues dans le réseau et les coûts élevés des services privés créent un fossé entre les besoins des jeunes et l’accès à l’aide psychologique.

« Une séance de psychothérapie au privé coûte en moyenne 150 $, et les assurances couvrent rarement plus de 500 $ par an. C’est insuffisant pour un suivi durable », souligne-t-elle.

Le Domaine du jeune saule, un projet pour les jeunes

C’est en réponse à cette réalité que le couple a fondé le Domaine du jeune saule, avec pour objectif d’offrir des services de santé mentale complémentaires à ceux du réseau public.
« Le réseau public propose principalement des services de santé mentale traditionnels. Bien que certaines initiatives en matière de thérapies alternatives commencent à émerger, elles restent encore peu répandues », explique la doctorante en psychologie.
Le Domaine du jeune saule offre ainsi une alternative : un accès rapide à des thérapies alternatives, variées et adaptées aux besoins uniques de chaque jeune.
« Tous les jeunes ne s’expriment pas facilement en face à face. Certains se sentiront plus à l’aise de s’exprimer à travers le jeu, l’art, le sport, la nature ou les animaux. Nous souhaitons leur offrir la modalité qui leur correspond le mieux », précise-t-elle.

Situé à Mascouche, le Domaine du jeune saule comprendra une bâtisse principale, une écurie et diverses installations extérieures telles que des terrains de soccer et de basketball, des jardins, une pergola près de la rivière, un manège à chevaux et un parcours à chien. Ce lieu paisible, vaste en espace vert et en bordure de la rivière, sera propice à la guérison.

Les services incluront l’art-thérapie, la musicothérapie, la zoothérapie, la sport thérapie, l’écothérapie et la thérapie assistée par le cheval.

« Les thérapies alternatives sont généralement mal encadrées, car elles ne relèvent d’aucun ordre ou association professionnelle. L’organisme veillera à ce que chaque service soit supervisé et dispensé par des professionnels qualifiés », insiste-t-elle.

Pour le couple, le Domaine du jeune saule représente bien plus qu’un projet professionnel : c’est un engagement de cœur pour bâtir un avenir plus lumineux pour la jeunesse.

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